Dans le cadre de ce deuxième confinement, tous les élèves de 6 ans et plus doivent désormais porter le masque, une mesure qui fait débat. Un peu partout en France, des collectifs se mobilisent pour demander des dérogations. A Vannes, 150 personnes se sont réunies.
Fatigue, nausées, maux de tête, problèmes de concentration et pour l'apprentissage, ce sont les arguments invoqués par des parents d'élèves ce mercredi matin, rassemblés à Vannes. Ils s'opposent au port du masque, obligatoire désormais pour les enfants âgés de plus de 6 ans. 150 personnes se sont réunies, issues de plusieurs collectifs.
Demande de dérogations, une modération du port du masque
Marie a deux enfants, en CE1 et CM2. Elle ne les a pas mis à l'école en début de semaine. "Je trouve ça aberrant qu'on laisse le masque aux enfants tout le temps. On arrête pas de nous donner des informations contradictoires. Ils enlèvent le masque pour le sport mais pas pendant la récré. Je comprends qu'il faille protéger les enseignants mais s'il y a un vrai risque alors dans ce cas il faut fermer les écoles."
Selon Benoît Varin, le porte-parole du collectif Parents 2021, Morbihan, "certains enfants ont de plus en plus de problèmes à s'exprimer, à créer des relations." Il ajoute qu'une attention doit aussi être portée sur le type de gel hydroalcoolique utilisé dans les écoles.
Les parents d'élèves demandent une dérogation dans certains cas : quand l'enfant est assis à sa table éloigné de ses camarades, quand il pratique une activité sportive, qu'il se trouve dans la cour de récréation ou quand il fait partie d'une classe à double-niveau. Ils souhaitent aussi des études scientifiques sur la composition des masques et leur impact sur la santé des enfants, "avec des enquêtes sanitaires indépendantes".
Alors que des rumeurs circulent sur ce port du masque à l'école, Franceinfo a contacté le ministère de l'Education nationale. Ce dernier rappelle que cette mesure est bien obligatoire, avec des exceptions pour les enfants souffrant d'une pathologie particulière, justifiée par l'attestation d'un médecin. Par ailleurs, un chef d'établissement peut tout à fait refuser l'entrée à un enfant non masqué. La direction doit en effet veiller à "à la bonne marche de l'école et au respect de la réglementation qui lui est applicable."
Une nouvelle mobilisation devrait avoir lieu le 27 novembre prochain. Ces parents seront reçus ce jour-là à 17 h par la préfecture du Morbiha,. Ils indiquent avoir saisi le Défenseur des Droits sur cette question.