Pendant le confinement, les violences conjugales ont fortement augmenté. Dans le Morbihan, 12 places d’hébergement temporaires vont être mises à disposition pour ces victimes.
Depuis le premier confinement, il y a de plus en plus de femmes victimes de violences conjugales. Dans le Morbihan, les violences intra familiales ont augmenté de 24,2% entre le premier semestre 2019 et le premier semestre 2020.
Le confinement est un contexte inédit qui favorise les violences, puisque les victimes se retrouvent confinées avec les agresseurs. “Le confinement est venu accentuer les tensions, accélérer les crises”, confirme Nicole Touze, directrice des services d’hébergement à l’AMISEP.
Sur le terrain, l'AMISEP (Association morbihannaise d'insertion sociale et professionnelle) accueille et vient en aide aux victimes. L’association est en charge de la gestion de ces 12 nouvelles places.
“L’avantage du logement temporaire c’est qu’il permet aux femmes de se poser, de se sentir davantage chez elles. C’est plus sécurisant que les dispositifs de mis à l’abri d’urgence ou les hôtels”, confie Nicole Touze.
Parmi ces 12 places, 8 sont situées à Pontivy et 4 autres à Ploërmel. Elles prendront la forme d'hébergement dans des appartements.
Au 22 décembre, à Pontivy, l'Amisep a pris en charge, durant l'année, 34 personnes dont 13 femmes seules, 1 homme isolé, 1 jeune couple (qui a subit des violences psychologiques des parents) et 7 femmes avec enfants.
Pendant le confinement, le gouvernement a souhaité que l’hébergement des femmes victimes de violence reste une “priorité absolue”. Ces 12 nouvelles places s’inscrivent dans le Grenelle de lutte contre les violences conjugales adopté par le gouvernement.
Un dispositif bien renforcé
En juillet dernier, trois nouveaux postes d’intervenants chargés d’accueillir les victimes ont été mis en place dans les gendarmeries et commissariats du Morbihan, portant leur nombre à quatre.
L'Etat a attribué une subvention de 150.000 euros à la Sauvegarde 56, association qui lutte contre les violences conjugales, pour la création de 37 places d’hébergement dont 16 places en hébergement d’urgence. Parmi les villes concernées : Vannes, Auray, Lorient, Pontivy et Ploërmel. 21 places supplémentaires sont en projet.