Depuis la tempête de mars 2008, et la destruction d'une ancienne digue, les riverains de la plage de la grève rose à Trégastel n'avaient qu'une crainte : voir leur maison partir à la mer. Ils sont aujourd'hui rassurés: la plage est en train d'être enrochée.
Les tracto-pelles ont été accueillis avec soulagement sur la plage de la grève rose, à Trégastel, dans les Côtes d'Armor. Depuis lundi, ils doivent déposer 17 000 tonnes de roches afin de protéger de la mer, les habitations toutes proches. Ici, le trait de côte a été largement modifié en quelques années.
Mais l'ensemble dunaire est aussi un milieu sensible et vivant. L'entreprise qui procède à l'enrochement doit respecter une implantation précise.
Il faut dire que la zone est protégée. Ce qui explique que l'enrochement de la plage a longtemps été perçue comme impossible à autoriser. Pendant ce temps, les riverains craignaient que leur maison ne finisse à la mer.
L'enrochement de la plage, puis son "rechargement" en sable va coûter 700 000 euros. L'Etat et les collectivités locales financent l'essentiel, mais les riverains ont aussi accepté de mettre la main au porte-monnaie. Ils contribuent à hauteur de 150 000 euros. Ils avaient une bonne raison pour cela : avec le risque marin, chaque maison du front de mer perdait beaucoup de sa valeur.