Naufrage du Bugaled Breizh : le juge britannique remettra ses conclusions le 5 novembre

Le juge britannique, chargé de l'enquête sur les circonstances du naufrage du chalutier français Bugaled Breizh, a indiqué ce jeudi qu'il remettra ses conclusions le 5 novembre prochain.

Depuis le 4 octobre, la Haute Cour de Londres tente de faire la lumière sur ce drame, resté inexpliqué depuis le 15 janvier 2004, quand le bateau breton a sombré très rapidement au large des Cornouailles (sud-ouest) où il pêchait dans des conditions météorologiques plutôt bonnes. Les cinq marins qui se trouvaient à bord avaient été emportés par le fond. 

Beaucoup de preuves à examiner selon le juge

Après près de trois semaines d'audiences, et une quarantaine de témoins entendus, l'hypothèse de l'accrochage avec un sous-marin militaire, privilégiée par les familles des victimes, s'est éloignée au profit de celle d'un accident avec l'équipement de pêche ayant agrippé le fond. 

La présence de trois sous-marins (le néerlandais Dolfijn, l'allemand U22 et le britannique Torbay) a été certifiée dans la zone, alors que devaient s'y dérouler, ou se préparaient, des exercices militaires. Mais les soupçons des familles se portaient sur un autre sous-marin, le britannique Turbulent. 

Devant la Haute Cour, la Marine néerlandaise et la Royal Navy ont exclu toute implication, cette dernière soulignant que le Turbulent était à quai à Devonport le jour du naufrage. 

"Il y a beaucoup de preuves à examiner", avait déclaré le juge Nigel Lickley à l'audience lundi 18 octobre prévenant qu'il ne serait pas possible de rendre sa décision cette semaine, comme prévu dans le calendrier initial.

Pour les familles cette inquest est une nouvelle déception. Elles ont le sentiment de ne pas être considérées. Les proches des victimes estiment que cet inquest n'avait qu'un seul but: blanchir la Royal Navy.

La justice française, au terme de longues années d'investigations clôturées en 2016, n'avait pu trancher entre l'hypothèse d'un sous-marin et celle d'un accident de pêche. Deux corps de marins ayant été repêchés dans les eaux britanniques, l'Angleterre avait lancé un procédure d'inquest, suspendue le temps de la procédure judiciaire française.

  

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