Nouveau mode de financement : les centres de rééducation bretons dans la tourmente

En mars prochain, un nouveau système de tarification des soins va être mis en place, à destination des établissements de santé. Pour les centres bretons comme Perharidy, Kerpape, qui offrent des soins adaptés, la réforme inquiète car on leur demande encore de réduire leurs budgets. 

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Les dirigeants des centres de rééducation et de réadaptation sont tous d'accord sur un point : leur avenir est menacé. En cause ? Un nouveau système de tarification, lequel sera effectif à partir de mars 2017.

Il s'agit d'un système de tarification à l'activité (T2A), qui se base sur des groupes homogènes de malades pour mesurer l'activité des sites, et fixer ensuite leur budget. Depuis son instauration en 2005, le modèle fait débat au sein des professionnels de santé. 

S'allier se faire entendre

Ce modèle oublie la singularité qui fait l'essence du travail de ces centres, où l'on s'attache à proposer un parcours de soins le plus adapté possible à la personne. Chaque cas est particulier souligne t-on.

En Bretagne, chaque centre possède sa spécialité, souvent reconnue hors de la région : mucoviscidose neurologie, maladies cardio-vasculaires pour Perharidy, rééducation et réadaptation fonctionnelle à Kerpape. A Saint-Yves à Rennes, on accueille les patients pour de la rééducation digestive et nutritionnelle. Les dirigeants de ces trois établissements ont décidé de s'unir et de se mobiliser. Une rencontre est prévue au ministère de la Santé, d'ici une semaine.  

Le coup de massue

Du côté de Perharidy à Roscoff, on affiche clairement son inquiétude. En décembre, le ministère de la santé lui a envoyé une estimation de son budget à venir, et selon ces projections, il doit baisser de 33% d'ici 5 ans. Depuis des années, les efforts sont déjà nombreux pour tenter de réduire les finances, et la direction ne voit pas comment faire plus. 

Un reportage de C. Aubaile, P. Pasco, E. Kermarrec, O. Mélinand / avec Hélène Blaize, directrice générale - Jean-Louis Battet, vice-président du conseil d'administration

 

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