"Une balle dans la tête...". L'hebdomadaire Le Poher et son rédacteur en chef ont été la cible de nouvelles menaces de mort, vraisemblablement en lien avec le projet d'accueil de réfugiés à Callac. Le président de la région Bretagne a réagi dans un communiqué de presse.
"Particulièrement attaché à la liberté de la presse, je condamne fermement ces menaces de mort, les insultes et la violence qui s’insèrent chaque jour davantage dans le débat public" exprime Loïg Chesnais-Girard en introduction de son communique de presse, diffusé ce mardi 14 février.
Le président de la région réagit publiquement après les menaces de mort reçues par les équipes de l'hebdomadaire Le Poher et son rédacteur en chef, Erwan Chartier-Le Floch.
"A quelle heure je peux passer lui mettre du balle dans la tête ?"
Appel anonyme
Le mercredi 8 février vers 18h, la rédaction du Poher a reçu un appel anonyme. Un homme demande à parler au rédacteur en chef et ajoute "à quelle heure je peux passer lui mettre une balle dans la tête ?" Avant de raccrocher, l’individu menace du même sort la salariée, raconte le rédacteur en chef dans son communiqué envoyé ce mardi 14 février à la presse régionale.
Des menaces de mort qui semblent émaner de l'ultra-droite
C'est la deuxième fois que le rédacteur en chef reçoit des menaces de mort. Le 31 janvier dernier, il avait déjà reçu un mail indiquant "on va te crever et te jeter dans une fosse avec les négros que tu aimes tant".
Pour l'équipe du Poher, "ces menaces, particulièrement dans leur dimension raciste, semblent provenir de la mouvance de l’ultradroite, en lien, essentiellement, avec les événements survenus à l’automne 2022 à Callac".
Iimpensable que la presse ou que quiconque subisse de telles menaces
Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne
Pour Loïg Chesnais-Girard, "il est impensable que la presse ou que quiconque subisse de telles menaces". Et ajoute "assurer les journalistes du Poher du même soutien que j’ai pu témoigner au Maire de Callac et à son équipe.
Le 11 janvier dernier le maire de Callac avait renoncé au projet d'accueil de migrants baptisé Horizon après que les élus ont reçu de multiples pressions, y compris des menaces de mort.