Des députés LFI ont déploré ce jeudi 12 janvier l'inaction du gouvernement face à la "menace fasciste" qui, selon eux, a eu raison du projet de la municipalité de Callac (Côte d'Armor) d'accueillir des réfugiés dans sa commune.
Le maire de Callac, Jean-Yves Rolland, a annoncé hier mercredi l'abandon du projet. Plusieurs élus avaient auparavant été soumis à de multiples pressions, y compris des menaces de mort ou des atteintes à leur vie privée.
"Les groupuscules d'extrême droite ont tout mis en œuvre pour stopper le projet", ont dénoncé jeudi dans un communiqué les députés Insoumis Thomas Portes (Seine-Saint-Denis) et Murielle Lepvraud (Côtes-d'Armor). Thomas Portes, président de l'Observatoire de l'extrême droite, a indiqué avoir interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et son homologue à la justice Eric Dupond Moretti "sur cette violence latente", mais ces "injonctions sont restées vaines", selon lui. "La complaisance insupportable du gouvernement avec les milices fascistes entraîne partout sur le territoire une banalisation des idées d'extrême droite", ont accusé les députés.
Un projet pour redynamiser le territoire
La commune de Callac devait accueillir sur plusieurs années quelques dizaines de personnes reconnues comme réfugiées par l'Etat et bénéficiant d'une autorisation de séjour de longue durée sur le territoire français. Un projet pour redynamiser le territoire qui a fait l'objet de plusieurs manifestations hostiles de militants d'extrêmes droite, mettant la commune sous le feu des projecteurs médiatiques avec une situation devenue difficile à vivre pour la population.
Catherine Jauneau avec AFP