Gwenaël Le Goffic s'est suicidé en mars 2014. Un décès reconnu comme un accident du travail en 2015. Le tribunal des Affaires de Sécurité sociale de Saint-Brieuc n'a pas reconnu ce jeudi, la faute inexcusable de l'employeur, l'entreprise Nutréa-Triskalia de Plouisy dans la mort du chauffeur-livreur.
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Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale de Saint Brieuc n’a pas reconnu la faute inexcusable de l’employeur dans l’accident du travail de Gwénaël Le Goffic, chauffeur-livreur de l’entreprise Nutréa-Triskalia survenu le 21 mars 2014 sur le site de Plouisy. L'audience s'était tenue le 14 juin dernier, le jugement a été rendu ce jeudi L'épouse de Gwénaël le Goffic a décidé de faire appel de ce jugement, avec le soutien du collectif de soutien aux victimes des pesticides.
Un suicide considéré comme un accident du travail en 2015
Ce même tribunal dans un premier jugement rendu le 3 septembre 2015, avait déclaré que le suicide de Gwénaël Le Goffic constituait bien un accident du travail. Jugement contesté par Nutréa-Triskalia, mais aussi par la Mutualité Sociale Agricole d’Armorique. Ce jeudi, le Tass a considéré que les éléments du dossier ne permettaient
"pas d’établir que le passage à l’acte suicidaire était prévisible par l'employeur" compte tenu notamment de
"l'absence de doléances exprimées par Monsieur Le Goffic".
Des affaires d'intoxication aux pesticides
Gwénaël Le Goffic, s'est suicidé le 21 mars 2014, à l'âge de 41 ans sur son lieu de travail, l'entreprise Nutréa Triskalia de Plouisy, où il était employé depuis l'âge de 22 ans. Depuis 2009, la situation de l'entreprise s'était grandement dégradée d'un point de vue économique, mais aussi avec plusieurs accidents du travail et des cas d'intoxication aux pesticides. Un climat de stress semblait donc régner dans cette entreprise de fabrication d'aliment pour animaux. Au mois de janvier 2014, le chauffeur, affecté sur un nouveau poste, avait été victime d'un accident et avait dû être hospitalisé.