Le collectif Aita, à l'origine de l'opération, dénonce l'absence de traduction bretonne sur les panneaux de signalisation des routes nationales.
"Le 21 juillet dernier, le collectif Aita a repris ses actions de démontage de panneaux sur les routes nationales en Bretagne pour dénoncer l’inaction de l'État et de la DIRO (Direction Interdépartementale des Routes Ouest) dans le déploiement d'une signalétique bilingue sur ces routes", déclare le collectif dans un communiqué.
Le collectif, qui "milite de manière pacifique pour que la langue bretonne vive, que l'on puisse la voir, l'entendre et la parler dans la vie quotidienne" cite une convention signée en octobre 2015 par la Région Bretagne et par l'État. Cet accord prévoit le déploiement progressif et sous certaines modalités de l'implantation de signalisations bilingues sur les voies nationales.
"Rien n'avance concrètement"
Près de deux ans après sa signature, "rien n'avance concrètement, l'État invoquant diverses arguties pour repousser le déploiement effectif d'une signalétique bilingue sur les routes nationales de Bretagne", déplore le collectif.
"Ils nous présentent des arguments techniques qui ne tiennent pas debout, comme la longueur des mots", se plaint un des membres du collectif.
Le choix de la RN 12 pour démonter les panneaux entre Brest et Morlaix est donc une sorte de pied de nez à cet argument. "Une partie de cette route est déjà en bilingue : le tronçon rétrocédé au Département". Par cette action, Aita "entend réaffirmer sa volonté de voir débuter rapidement la mise en place d’une signalétique bilingue français-breton, de façon paritaire, sur les routes nationales de Bretagne", conclut-il.