Les éleveurs toujours mobilisés ne sont pas surpris par les annonces gouvernementales, mais déçus par l'absence de mesures sur le prix de la viande, ce qui pour eux, était une urgence. En Bretagne, les manifestants comptent bien poursuivre le mouvement.
Sur les différents barrages routiers et points de blocage en Bretagne, les réactions sont assez unanimes. les éleveurs sont globalement très déçus par l'absence de mesure immédiates pour revaloriser les prix, ce qu'ils attendaient. Les mesures annoncées ne résolvent ni l'urgence, ni les problèmes de fond, même s'ils approuvent globalement l'échelonnement de la dette. Les manifestants ont donc décidé de maintenir la pression et de rester mobilisés, même s'ils ressentent des réactions plus floues dans les autres régions de France. De nouvelles actions sont donc à prévoir en cette fin de semaine.
La FDSEA, attend la réunion prévue ce jeudi à 11h à la préfecture de région à Rennes avec les présidents des chambres d'agriculture et les représentants de la profession afin d'engager à l'échelon régional la mise en œuvre concrète des mesures.
L'association pour le maintien de l'élevage en Bretagne dénonce des mesurettes
L’AMEB, l’association pour le maintien de l’élevage en Bretagne, dans un communiqué de presse déclare que « le Gouvernement, comme ses prédécesseurs, nie les questions de fond et décide finalement de mettre la poussière sous le tapis. En effet, les chiffres sont éloquents. Plus de 4 000 camions de viande de porc fraîche, réfrigérée ou congelée, ont été importés en France au 1er trimestre 2015. (…) La France importe des produits transformés et exportent des carcasses brutes !! Les deux tiers des viandes de volaille transformées et consommées en France sont importés. De janvier à avril 2015, les importations de lait de consommation ont progressé massivement : + 49 %. Les chiffres sont têtus. La France perd pied. (...) pour bâtir un vrai projet de reconquête de compétitivité : Il est urgent de mettre fin au dumping fiscal et social pratiqué dans certains pays européens soit en l’interdisant, soit en compensant l’écart de coût au profit des acteurs français.
Les Bonnets Rouges appellent à se joindre au mouvement des agriculteurs
Le collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » appelle tous les Bretons à se joindre aux manifestations des agriculteurs partout où c’est possible. "La crise actuelle touche toutes les branches de l’agriculture, met en danger la survie des besogneux et annonce le déclin des territoires ruraux. Cette crise n’a fait qu’empirer malgré les avertissements de longue date et les promesses des politiques. Le droit de vivre décemment de son travail et de nourrir sa famille est une des valeurs fondatrices des Bonnets Rouges. C’est pourquoi, nous nous joignons à ce mouvement qui se bat pour la survie des emplois dans nos territoires."
Thierry Benoît, député UDI d'Illle-et-Vilaine
Interpelle le gouvernement à l'Assemblée nationale : "Les gouvernements successifs se sont cassés les dents sur ce rapport déséquilibré entre l'amont et l'aval de la filière"
#QAG nous vous avions alerté depuis plusieurs mois sur la gravité de la situation @UDI_off @udi_an #DirectAN
— Thierry BENOIT (@Th_Benoit35) July 22, 2015
Le député breton a notamment demandé d'adapter la fiscalité agricole et l'instauration de la TVA sociale "Ce que nous ne pouvons pas accepter, c'est que les agriculteurs ne tirent pas les fruits de leur travail!". Dans un tweet il précise encore : "Ayons confiance en nos agriculteurs : - de contrôles systématiques et + de simplification administrative"