Samedi 4 avril, peu avant midi, un joggeur de près de quarante ans a été contrôlé par les gendarmes, alors qu'il se baignait nu sur la plage du Dellec, à Plouzané (Finistère), fermée à cause du confinement. Refusant de donner son identité, il a été conduit à la gendarmerie et a été verbalisé.
Sur place, la signalisation ne laisse guère de doute : depuis la première semaine de confinement, le parking de la plage du Dellec est fermé et l'accès la plage, très fréquentée habituellement aux beaux jours, est barré par des rubans de signalisation. Les arrêtés d’interdiction pris au lendemain du confinement pour faire face à l’épidémie de Coronavirus sont également affichés.
Autant de signes bravés, samedi en fin de matinée, par un homme proche de la quarantaine, qui a été aperçu par une patrouille de gendarmes alors qu'il se baignait nu. Il venait de terminer un footing qui l’avait emmené à plus d’un kilomètre de son domicile, la distance autorisée pour l’exercice physique selon les règles définies pour le confinement.
Plusieurs amendes
Les gendarmes expliquent que l’individu a refusé de leur décliner son identité. Il aurait même tenté de se substituer au contrôle en tentant de quitter les lieux. Il a été conduit à la brigade de gendarmerie de Plouzané où son identité a pu être établie. Il écope de plusieurs amendes. La première, d’un montant de 135 euros, pour infraction aux règles de déplacement en vigueur depuis le 23 mars. La seconde pour son attitude lors du contrôle et notamment son refus de donner son identité."Heureusement, cela reste exceptionnel", précise le gendarme."C’est le genre de personnes individualistes qui pensent que les règles ne s’appliquent pas à elles parce qu’elles ne dérangent personne", résume le lieutenant-colonel Fabien Milliasseau, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Brest.
Tout contrevenant ne respectant pas les dispositions du décret n° 2020-293 du 23 mars 2020, qui interdit jusqu’au 15 avril 2020 le déplacement de toute personne hors de son domicile à l’exception de certains déplacements essentiels dûment justifiés, s’expose à une peine d’amende de 135 €. Après plus de trois constatations, l’infraction devient un délit passible de 3 750 € d’amende et de six mois de prison.