L’Erika a coulé le 12 décembre 1999. Le naufrage est spectaculaire. Le sauvetage des 26 hommes du bord se raconte comme un film d’action. C’est ce que fait le journaliste Benjamin Keltz, auteur de L’Erika, l’outrage, pour le podcast des régions de France 3.
Noël 1999 n’était pas un Noël comme les autres sur la façade Atlantique. Après des jours d’attentes angoissantes, des nappes d’un fioul lourd déferlent sur les côtes.
Elles viennent des cuves de l’Erika, un pétrolier naviguant dans la tempête, dans le golfe de Gascogne. Le 11 décembre 1999, à 14h08, son commandant indien, Karun Mathur, déclenche sa balise de détresse…
C’était le jour où a coulé l’Erika.
Erika, l’outrage: un documentaire inédit
A l’écoute de ce podcast, on a aucun doute lorsque Benjamin Keltz, co-auteur avec Nicolas Legendre du documentaire en deux partie L’Erika, l’outrage, nous dit que cette histoire se raconte comme un thriller.Le décor, c’est une mer formée avec des creux de dix mètres. Un remorqueur de haute mer dans lequel se trouve un réalisateur de documentaire. Les personnages: des sauveteurs aguerris qui devront faire face aux aléas.
A terre, les premiers emballements médiatiques.
Au delà des 48 heures que couvrent le naufrage spectaculaire de ce pétrolier de 130 mètres, et le sauvetage non moins spectaculaire des 26 hommes du bord, il y a le maelstrom médiatique de la marée noire, et le feuilleton judiciaire de 12 ans qui s’en suit.
“C’est la marée noire de ma génération” explique Benjamin Keltz, “c’est elle qui a forgé nos convictions sur l’environnement”. C’est aussi la fabrication de l’information en temps réel, aux premières heures des chaînes d’information, “avec la fabrication d’une émotion collective qui va avec”.
Car face au déversement de 30 000 tonnes d’un fioul visqueux sur nos côtes, les hommes sont armés de pelles et de râteaux. Les oiseaux mazoutés remplissent les refuges, débordés.
Face à la vindicte, l’artmateur Total joue la carte du cynisme, se retranchant derrière un mille-feuille de sociétés et d’intermédiaires. On découvrira les dessous, opaques, du trafic maritime.
Le volet judiciaire de l’Erika va durer 12 ans. C’est ce que raconte le deuxième volet documentaire: Justice !
ERIKA. L'Outrage (1/2)
ERIKA. Justice ! (2/2)
Un film écrit par Benjamin Keltz et Nicolas Legendre
Réalisé par Olivier L. Brunet en coréalisation avec Lise Baron
Une coproduction Vivement Lundi ! / What's up productions / France Télévisions