Pollution de l'air : quelles conséquences sur la santé ?

C’est un geste que l’on fait 23 000 fois par jour, celui de respirer. Dans un contexte de pollution de l’air, ce geste devient risqué. La pollution de l'air extérieure est en cause mais pas seulement. Il ne faut pas négliger nos intérieurs. 

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48 000 personnes décèdent prématurément chaque année en France, à cause de la pollution de l'air, selon une étude de Santé Publique France. En Bretagne, elle causerait 2400 décès, par an. Dans les Pays-de-la-Loire, 2530. 

Une surmortalité suivant un pic de pollution est observée, chez des patients souffrant de maladie cardiovasculaire ou respiratoire chronique. L'air extérieur est donc en cause, mais pas seulement. Nos modes de vies tendent à nous confiner à l'intérieur et là aussi une pollution de l'air existe. 


Les sources de pollution à l'extérieur


La pollution de l'air extérieur a changé de nature. Autrefois plutôt d’origine industrielle (poussières, oxydes de soufre), elle est aujourd’hui principalement dominée par les émissions ayant pour origine des installations de chauffage et des échappements de véhicules. À noter que le trafic routier reste la principale source des oxydes d’azote, qui sont toutefois en diminution. Les taux s'avèrent plus élevés en hiver et le long des axes routiers. Ce sont les particules plus fines (PM2,5) qui génèrent le plus d’effets sanitaires.


Les effets sur la santé, à court terme


Les conséquences de la pollution atmosphériques entraînent des troubles respiratoires (symptômes irritatifs, exacerbations d’asthme, de bronchites chroniques obstructives et de fibrose pulmonaire idiopathique), cardiovasculaires (troubles du rythme, infarctus) notamment chez les personnes âgées. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, le risque s'accentue sur les symptômes bronchiques ou ORL (nez, gorge...). 
 

Les effets sur la santé, à long terme


En termes d’effets sur la santé, le niveau moyen annuel de pollution, notamment particulaire, a un impact plus important que celui de pics de pollution car les effets chroniques rendent compte de 90 % de la morbidité et mortalité observées. 

La pollution serait responsable : 
 
  • de 15% des nouveaux cas d'asthme chez l’enfant
  • de 15 % des nouveaux cas de cancer  bronchique chez l’adulte
  • 20 % à 30 % des cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO)
La pollution atmosphérique, notamment particulaire, réduirait l’espérance de vie de l’ordre de 6 à 8 mois chez les citadins français. 


Ne pas négliger la pollution de l'air intérieur


La pollution de l'air intérieur devient aussi un enjeu alors que nos modes de vie nous confinent. Des conseillers médicaux en environnement intérieur interviennent à domicile ou sensibilisent les patients à l'hôpital, sur la conduite à tenir chez eux. Favoriser la circulation de l'air, éviter certains produits permettent de limiter les risques sur les voies respiratoires.
  

La France doit faire des efforts


La France fait figure de mauvais élève au niveau européen. En octobre 2019, le pays a été condamnée par la Cour de justice de l'Union européenne. Cette dernière a relevé que depuis 2010, le seuil limite de dioxyde d'azote a été régulièrement franchi. Ce gaz polluant issu des moteurs de voiture serait responsable de 9 300 morts prématurées par an, sur le territoire. 

 
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