La contamination par la bactérie E. Coli des eaux de baignade aux Glénan, début août, a remis sur le tapis un souci récurrent : comment éviter que les eaux usées des bateaux de plaisance ne soient rejetées en mer ? Les ports s'équipent de plus en plus de dispositifs de récupération, mais ceux-ci sont très peu utilisés par les plaisanciers. Exemple à Port-La-Forêt dans le Finistère.

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Ce bateau navigue depuis plusieurs semaines avec une cuve d'eaux usées pleine à ras bord. À Port-La-Forêt, elle va pouvoir être vidée gratuitement, grâce à un dispositif de pompage. "On est équipés pour pouvoir récupérer à la fois les eaux de cale, c'est-à-dire les eaux qui sont dans le fond du bateau pouvant être polluées par du carburant ou des huiles, et les eaux noires qui sont des rejets des toilettes des voiliers ou des bateaux à moteur", explique Hugues Ducrocq, surveillant du port de Port-la-Forêt. 

Cet équipement contribue à faire de Port-La-Forêt un port certifié propre.

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Pompes très peu utilisées 

Pourtant, parmi les 1130 bateaux présents ici, presque aucun ne vient pomper ses eaux noires, selon Frédéric Boccou, le directeur du port : "Les pompes sont très peu utilisées malheureusement puisqu'on enregistre une trentaine d'aspirations par an, ce qui est très faible au regard du nombre de bateaux à Port-la-Forêt. Néanmoins, on communique, on sensibilise de plus en plus l'usager à l'utilisation de ces pompes puisque tout rejet dans le port et jusqu'à trois milles nautiques des côtes est strictement interdit par la réglementation", rappelle-t-il.

CARTE des ports certifiés "Ports Propres"

Légal au-delà des trois milles

En revanche, au-delà des trois milles [5,6 km], c'est légal, dans certaines conditions, et la plupart des plaisanciers que nous avons rencontrés admettent que ça ne leur pose pas de problème. Pour Bruno Richard, plaisancier : "Quand les toilettes sont pleines et qu'on est en mer, les gens vide ça en mer. Je pense que c'est complètement dilué et que ça reste encore acceptable. Mais je suis peut-être de la vieille génération", conclut-il.

Je pense que les eaux des toilettes sont complètement diluées en mer et que ça reste encore acceptable. Mais je suis peut-être de la vieille génération.

Bruno Richard

Plaisancier

Un quart de la flotte équipé d'une cuve

Selon Anne-Hélène Bernard, plaisancière, elle aussi, "tout ce qui est produits chimiques, antifouling, là, c'est un vrai sujet en matière de pollution. Les toilettes, c'est pas grave, ce sont des matières organiques, donc il n'y a pas de pollution chimique en fait".

Seuls les bateaux construits depuis 2008 sont obligatoirement dotés d'une cuve pour recueillir les eaux noires, et ils ne représentent qu'un quart de la flotte.

Avec Catherine Aubaile 

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