La Commission européenne refuse d’intégrer les ports de Brest, Roscoff, Saint-Malo et Lorient aux routes vers l’Irlande, une décision "contestable" pour le maire de Brest François Cuillandre.
Les ports bretons de Roscoff, Brest, Lorient ou encore Saint-Malo retenaient leur souffle notamment en termes de contrôles douaniers ou d'évolution du trafic. Quel serait leur rôle alors que le Royaume-Uni sort de l'Europe et que l'Irlande ou d'autres états membres ne pourraient plus faire transiter leurs marchandises par les ports britanniques ? Pour l'instant, les nouvelles ne sont pas bonnes et varient de semaine en semaine. Selon Ouest-France, la commission européenne refuse de les intégrer au corridor maritime vers l'Irlande tandis que Calais, Dunkerque et Le Havre eux sont rattachés au corridor Mer du Nord - Méditerranée.
"On continuera le combat"
François Cuillandre a appris la nouvelle par voie de presse. Pour lui cette décision manque de logique alors que les ports bretons sont les plus proches géographiquement de l'Angleterre.
Propos recueillis par B. Le Borgne et L. Cognard
"C'est ça qui est en jeu, le financement par les fonds européens d'investissement en termes d'accessibilité, pour nos ports. Nous avions fait cause commune avec tous les autres ports bretons." "À moyen terme, c'est un label qui nous échappe." regrette t-il.
"C'est ubuesque de se dire que les bateaux vont nous passer devant" déclare de son côté Alain Cadec, Député européen et Président de la Commission de la Pêche. Il ajoute "On ne va pas l'accepter car ces ports ont besoin de ces financements pour se développer."
"La bataille n'est pas terminée"
Pour Pierre Karleskind, septième vice-président chargé de la mer et des infrastructures portuaires à la région "la bataille n'est pas terminée". "Le combat doit continuer pour se faire reconnaître sur le corridor Atlantique". Il nuance un peu les conséquences, sur les ports bretons, après la décision de la Commission européenne. "Pour l'instant, cette décision ne change rien car nous n'étions pas dans ces corridors."
La question qui se pose "c'est la redéfinition globale des corridors, prévues pour 2021 et la négociation commence dès 2019" explique t-il.