Privés d'aides, quatre cinémas municipaux bretons dénoncent une injustice

Crise sanitaire oblige, les cinémas municipaux se retrouvent fermés comme tous les autres mais sont privés des aides du Centre National du Cinéma. Des maires bretons ont envoyé une lettre à Roselyne Bachelot pour mettre fin à cette situation incompréhensible à leurs yeux.

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Ils sont les quatre oubliés bretons. La Bobine à Quimperlé, l’Eckmühl à Penmarc’h, le Paradis à Quiberon et le Quai des images à Loudéac. Ces quatre cinémas partagent un point commun, celui de ne pas avoir droit aux aides du CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) auxquelles tous les autres cinémas sont éligibles. Le gouvernement avait en effet annoncé en septembre le déblocage de 50 millions d'euros afin de compenser la perte financière des cinémas, suite à la crise sanitaire.


Une inégalité de traitement "révoltante"


Mais les quatre établissements eux, en sont privés car ils ont la particularité d'être des salles municipales. Une injustice qu'ils ont du mal à avaler, comme l'explique Benjamin Fourneaux, programmateur du cinéma Eckmühl à Penmarc’h : "C'est difficile à accepter parce que décider de ne pas soutenir les salles municipales, cela revient à faire le choix presque volontaire de les affaiblir. Le CNC n'a pas vocation à aider certaines salles aux dépens d'autres".

"C'est incompréhensible, à l'heure où justement on défend cette culture de proximité. On va avoir des aides qui vont aller dans les grandes villes, dans des grandes salles et pas pour les petites salles. C'est cette inégalité de traitement qui est révoltante", ajoute Gilles Bernard, adjoint à la culture de Penmarc’h.

Même ressenti à la Bobine à Quimperlé où la fermeture de la salle a déjà entrainé 400 000€ de pertes d'exploitation. Cette fois, c'est le maire en personne, Michaël Quernez, qui élève la voix : "Il n'y a plus que quatre cinémas communaux qui existent en Bretagne. Ce n'est donc pas la demande des cinémas communaux qui va budgétairement mettre en difficulté le ministère de la culture, ni le CNC".

Michaël Quernez et les trois autres maires des communes concernées ont d'ailleurs adressé un courrier à la ministre de la Culture et de la Communication, Roselyne Bachelot, dans lequel ils demandent une égalité de traitement pour toutes les salles de France.

 
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