Hervé Morin, ministre de la défense en 2009 au moment de la prise d'otage du Tanit, a témoigné cet après-midi devant les Assises. Le poids du secret défense s'est fait à nouveau sentir.
Interrogé a plusieurs reprises sur les documents qui n'ont pas pu être déclassifiés du fait de la protection du "secret défense", Hervé Morin a affirmé que tous les documents qu'on lui a demandé de déclassifier durant la période où il était ministre l'ont été.
Maître Appére, l'avocat de la défense, a pourtant pris l'exemple des enregistrements effectués durant la prise d'otage pour affirmer le contraire. Lorsqu'il a demandé leur déclassification, on lui a d'abord répondu qu'ils n'existaient pas. Puis en 2012, alors qu'Hervé Morin n'était plus ministre, la réponse a été qu'ils devaient rester classifiés.
- "Pourquoi ne pas déclassifier des documents destinés à des magistrats dans un dossier d'instruction?" demande l'avocat.
Réponse d'Hervé Morin: "si le secret de l'instruction existait en France, ça se saurait"
Voyez le compte-rendu d'Adélaïde Castier, notre journaliste qui suit le procès