Ce lundi matin, plusieurs dizaines de producteurs de lait se sont rassemblés à Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe et Dinan. Objectif : protester contre la rémunération "trop basse" du prix du lait.
Les producteurs de lait des Côtes-d'Armor ne cachent pas leur colère. Une dizaine d'entre eux mènent des actions coup de poing dans plusieurs supermarchés du département : à Lamballe, à Dinan, à Lannion et à Guingamp. Le motif de leur colère : le prix du lait, jugé trop faible.
À Dinan, ils ont intercepté des camions de lait dans l'objectif de les conduire devant le magasin Carrefour de Dinan. Les producteurs souhaitent y faire venir également la direction du magasin et celle de la laiterie afin de connaître précisément la répartition des marges.
Pour la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) "les fédérations des industriels annoncent que la hausse du prix du lait payé aux producteurs serait compromise pour 2017". La fédération demande, de son côté, que ce prix tende "vers son niveau de 2014".
Interception camions de #lait près de Dinan. Opération #fdsea #ja pour peser sur les négociations distributeurs/ transformateurs #marges pic.twitter.com/AGFAhCtPTu
— Gilles Le Morvan (@gilleslemorvan) 27 février 2017
Interception camions de #lait près de Dinan. En route pour les grandes surfaces #fdsea #ja pic.twitter.com/y4q7iQxqVG
— Gilles Le Morvan (@gilleslemorvan) 27 février 2017
"Jeu de dupes"
"Chaque année, à pareille période, la même histoire se répète", indique la FNPL.Dans un communiqué, la fédération fustige le "jeu de dupes" de la distribution qui ne tient pas compte de la "situation catastrophique vécue par les éleveurs de lait depuis deux ans". La FDSEA des Côtes-d'Armor ajoute que "chaque jour, des producteurs s'interrogent sur l'intérêt de poursuivre la production de lait au regard de la rémunération qui leur est proposée."
"Nous aussi, on a le droit de vivre de notre métier", demande Vanessa Pellé, productrice de lait. Il y a quelques jours, une agricultrice des Côtes-d'Armor a été retrouvée pendue dans la salle de traite de son exploitation.
Le reportage de Gilles Le Morvan et Bruno Van Wassenhove :