Depuis plusieurs semaines et la reprise de la Ligue 1, de nombreux matchs ont été suspendus à cause de chants et banderoles à caractère homophobe. Nous avons recueilli la réaction de Glaz Lafée, président de Iskis LGBTI de Rennes.
Dernier exemple en date, ce dimanche, Metz-Paris a été interrompu par l'arbitre à cause d'une banderole déployée dans les tribunes : "LFP, PSG, laisse-moi te chanter d'aller te faire en..., je ne passerai pas à la TV, parce que des mots sont pas très gais", fait référence à la chanson "Balance ton quoi" de l'artiste belge Angèle.
Depuis le début de la saison de ligue 1 et ligue 2, la Ligue de football professionnel et les supporters se livrent un vrai bras de fer sur fond de chants ou banderoles à caractère homophobe. Au total, six rencontres ont connu un coup de sifflet ces deux dernières semaines.
Pour les associatons de défense LGBTI, ce sont des insultes qui n'ont pas lieu d'être dans un stade : " Là on est sur des mots du type "pédales, encu... qui sont tous simplement interdits et discriminants" explique Glaz Lafée, président de Iskis LGBTI de Rennes.
La présidente de la Ligue de football professionnel, Nathalie Boy de la Tour, a annoncé jeudi 29 août qu'elle réunira le 5 septembre "des associations de lutte contre l’homophobie, l’association nationale des supporters et quelques autres associations de supporters de façon à ce que nous puissions débattre tous ensemble".Outre la discrimination, pour Glaz Lafée, ces insultes à caractère homophobe n'envoient pas un signal accueillant : "c'est vraiment important pour nous, savoir qu'on peut aller partout en société sans se sentir jugé".
Rappel à l'ordre pour le stade Rennais
La commission de discipline a choisi d'infliger au club breton un simple rappel à l'ordre, pour "propos injurieux" Il n'y aura donc pas de fermeture de tribune, ni d'amende.