Deux jours après la déculotté historique du candidat PS en Bretagne, les jeunes socialistes gardent le moral. Pourtant, les chiffres sont rudes et l'implosion est proche.
Le résultat était sans appel : au soir du premier tour de l'élection présidentielle 2017, le Parti socialiste porté par Benoît Hamon n'a obtenu que 9% des voix des électeurs en Bretagne. Soit un score bien inférieur à quatre candidats dans la région : Emmanuel Macron (29,1%), Jean-Luc Mélenchon (19,3%), François Fillon (19%) et Marine Le Pen (15,3%).
Dans les quatre départements bretons, Benoît Hamon s'est fait écraser dans l'étau formé par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
"Chacun doit prendre ses responsabilités"
Chez les élus déjà en place, on sent que les lignes vacillent avant les prochaines législatives. A Rennes, Nathalie Appéré reste, pour l'instant, droite dans ses bottes."Moi je serai derrière les candidats socialistes pour porter nos valeurs, nos idées d'égalité, de justice sociale, de société fraternelle" a indiqué la maire de Rennes et députée PS d'Ille-et-Vilaine.
Discours totalement opposé pour Gwendal Rouillard, député PS du Morbihan, qui précise rester socialiste tout en se ralliant au mouvement En marche. "Ce n'est pas possible de coexister de cette manière-là. Ce n'est même plus possible de coexister tout court. Chacun doit prendre ses responsabilités et pour ce qui me concerne, je les prends en affirmant très clairement que si les gens du Pays de Lorient me réélisent, je serai membre de la majorité présidentielle" a-t-il déclaré.
Deux jours après la déculotté historique du candidat PS en Bretagne, les jeunes socialistes gardent le moral. Pourtant, les chiffres sont rudes et l'implosion est proche.
Intervenants : Charles, Mouvement des jeunes socialistes 35 - Pierre-Louis, Mouvement des jeunes socialistes 35 - Nathalie Appéré, Députée PS d'Ille-et-Vilaine - Maire de Rennes - Gwendal Rouillard, Député PS du Morbihan
En Bretagne, le PS semble au bord de l'implosion. Mais les jeunes militants semblent prêts à reprendre le flambeau. "Ce n'est pas le très faible pourcentage qui va nous faire arrêter de militer. On pense que ce que proposait Benoît Hamon c'est le futur. Toutes ces thématiques vont revenir" explique Charles, du mouvement des jeunes socialistes d'Ille-et-Vilaine.