Plusieurs responsables politiques Bretons ont salué mardi le "cap fixé" la veille par Emmanuel Macron pour le début du déconfinement. Certains pointent cependant, des zones de "flou" concernant les mesures économiques, par exemple.
Loïg Chesnais-Girard, le président socialiste de la Région Bretagne se réjouit de pouvoir s'appuyer sur un calendrier, même s'il reste à confirmer et à préciser. "Nous devons tenir jusqu'au 11 mai en nous organisant, en nous protégeant, dit-il. Les soignants attendaient cette décision." Reste l'après. "Nous continuerons avec l'État et les collectivités pour construire le plan de sortie. Et à court terme on doit rester solidaire, solide et accompagner l'économie et les associations pour passer ce cap."
Côté économie et sortie de crise, le président de la Région pense particulièrement aux secteurs du tourisme, de la restauration, de l'hôtellerie, de l'événementiel et des festivals qui "vivent aujourd'hui une terrible épreuve."Terrible épreuve
? "Les lieux rassemblant du public resteront en revanche fermés à ce stade. Les grands festivals ne pourront se tenir au moins jusqu'à mi-juillet prochain"
— franceinfo (@franceinfo) April 13, 2020
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Son de cloche peu différent chez Jean-Michel Jacques, député LREM du Morbihan et infirmier de profession. Pour lui, le président de la République s’est livré à "un exercice de vérité et de transparence, il a été clair, humble, courageux, à la hauteur du défi qui en appelle à l’unité de la Nation."
Il explique que l'horizon de sortie de crise ne sera visible qu’après plusieurs mois. "C’est d’ailleurs pourquoi les écoles ne réouvriront que de manière progressive et aménagée." Quant au volet économique, le député affirme que "nous devrons faire preuve d’agilité, de coopération et de solidarité au gré de la pandémie, afin de relever collectivement le défi de la sortie de crise."Nous devrons faire preuve d'agilité
Alain Cadec, le président LR du conseil départemental des Côtes d’Armor de l’intervention du chef de l’état que "seule la responsabilité collective des français au regard des préconisations sanitaires permettra à la nation d’envisager une sortie de crise. Nous devons tenir bon collectivement et faire unité pour gagner cette bataille", ajoute-t-il. "Les collectivités, comme elles le font depuis le début répondront présent, les départements en particulier en qualité de chefs de file des solidarités."
François Goulard, président divers droite du Conseil départemental du Morbihan, salue l’intervention du Président de la République qu'il a trouvé "à la hauteur des circonstances": "Emmanuel Macron s’est hissé au niveau qu’exige une période hors du commun. Nous avons commis des erreurs, nous sommes victimes d’une préparation insuffisante à une telle catastrophe sanitaire, mais le Président doit faire face, avec nos forces et nos faiblesses. Une intervention plus réussie que celle d’il y a un mois", selon François Goulard.
Un avis que ne partage pas Philippe Paul, Sénateur du finistère, président de la Fédération LR du département. "Apparemment la date (fixée) du 11 mai est charnière...! Dans quel état sanitaire serons-nous? Rien de précis sur l’économie, la base de tout", se désole Philippe Paul. Il regrette également qu'Emmanuel Macron n'ait pas abordé le calendrier électoral. Il parle d'un "discours trop long, avec beaucoup de com" et "d'un exercice raté."Rien de précis sur l'économie, la base de tout
Gilles Pennelle, du Rassemblement national évoque lui aussi un discours qui n'est pas à la hauteur d'un chef d'État et note de graves contradictions entre les écolesqui vont commencer à rouvrir dès le 11 mai, mais pas les bars et restaurants... Il déplore également le manque d'informations précises sur le nombre de masques ou de tests pour sortir du confinement. Pour Gilles Pennelle, "ces annonces qui s'expliquent par la carence de moyens, de méthode et de volonté politique, risquent de porter un coup dramatique à l'économie bretonne et notamment à la filière touristique. "