Recensement 2022 : faites-vous partie des Bretons qui vont faire l'objet d'une enquête cette année ?

L'Insee repart en quête d'informations sur les Bretons : Où vivons-nous ? Avec qui ?... Une nouvelle enquête de recensement de la population va être menée en Bretagne entre le 20 janvier et le 26 février. 320.000 logements vont être recensés dans 277 communes. Lesquelles ? Pourquoi ? Comment ? Explications.

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Après une année 2021 sans collecte de données pour cause de crise sanitaire, les agents recenseurs repartent sur le terrain en ce début d'année.

Entre le 20 janvier et le 26 février

Ils seront exactement 1.200 à sillonner nos quatre départements entre le 20 janvier et le 26 février. 

"Pour les communes de moins de 10.000 habitants, le recensement s'achèvera un peu plus tôt, le 19 février 2022", précise Tristan Picard, chef du service Statistiques au sein de l'Insee Bretagne.

Un recensement qui n'a lieu que tous les 5 ans dans ces "petites" communes où toute la population communale est enquêtée, contrairement aux villes de plus de 10.000 habitants où un échantillon de 8% de la population est recensé tous les ans.

Qui sont les 515.000 Bretons recensés ?

Concrètement, 277 communes, dont 37 "grandes" (en bleu foncé ci-dessous) vont donc faire l'objet d'une enquête de recensement de la population début 2022.

240 "petites" communes (en bleu clair sur la carte) seront aussi "visitées". Cela représente au total  320.000 logements enquêtés et 515.000 personnes recensées. 

Les petites communes de Saint-Laurent (22), Romagné (35), Champeaux (35) et Moutiers (35) ne figurent pas sur la carte ci-dessus, mais ses habitants seront bien recensés d'ici mi-février.

Des données "stratégiques"

Habitation, taille, nombre d'adultes et d'enfants, âges, activités... Les données collectées servent de base à de nombreuses études, qui peuvent avoir des usages "aussi importants que variés" note Tristan Picard.

"Le recensement est très utile par exemple pour définir les politiques publiques nationales : à quelle échelle l'Etat va-t-il contribuer au budget des communes ? Cela permettra de savoir s'il faut augmenter ou pas les dotations… Les communes vont aussi s’en servir pour déterminer le mode de scrutin et le nombre d’élus lors des prochaines élections municipales..."

 poursuit le chef du service Statistiques au sein de l'Insee Bretagne.

Des informations aussi utiles pour les entreprises et associations avant de décider d'une ouverture ou d'un développement, qui permettent

enfin à chacun de mieux connaître l’endroit où il habite.

Recensement en ligne

Concrètement, comment cela va se passer si vous faites partie des Bretons enquêtés ? "Des notices avec code d'accès au questionnaire internet vont être distribuées dans les boîtes aux lettres des maisons individuelles. Pour les autres logement, l'agent recenseur se présentera au domicile des personnes recensées. Si les habitants ne veulent pas ou ne peuvent pas répondre sur internet, il déposera des questionnaires papier, qu’il reviendra chercher quelques jours plus tard", détaille Tristan Picard. 

"C'est un nouveau protocole de collecte qui est mis en place cette année, complète Eric Lesage, le directeur de l'Insee Bretagne. Il y a 6-7 ans, il n'y avait pas de réponse via internet, on répondait à un questionnaire papier. Puis nous sommes passés aux réponses sur internet après prise de contact avec un agent recenseur. Cette année, 3ème génération : une fois que la personne recensée à sa notice avec identifiants, elle se connecte et complète tout par internet. Il n'y a pas de "contact" avec l'agent recenseur, dans le contexte sanitaire c'est important, mais surtout, le gros avantage c'est que cela représente une charge de travail en moins pour le personnel qui fait la collecte."

Ce protocole testé durant 3 ans a selon l'Insee donné de "très bons résultats" en termes d’avancement (35 % de réponses internet en 5 jours) et d’augmentation in fine du taux de réponse par internet. En 2020 par exemple, le taux de réponse avait atteint 97,4 %.

Les habitants mobiles et sans-abris aussi

Une des nouveautés cette année, en plus d'avoir adapté son questionnaire à toutes les familles, c'est que l'Insee inclue maintenant les  occupants d'habitations dites "mobiles" ainsi que les personnes sans abris. 

"Dans les communes de plus de 10 000 habitants : les occupants des caravanes, mobiles-homes, bateaux à quai … et les personnes sans abri seront recensés les 2 premiers jours de la collecte : le 20 et 21 janvier, pour le but d'éviter les doublons en cas de déplacement", précise l'Insee Bretagne.

51,4% des jeunes Bretons vivent en milieu rural

Grâce aux  données recensées, l'Insee publie régulièrement des études. La dernière en date concerne les jeunes en milieu rural. On y découvre que parmi les 860.900 jeunes Bretons âgés de 3 à 24 ans lors du recensement de 2018, 442.500 vivent dans une commune rurale (51,4%). 

 "Une proportion qui s'élève dans le département des Côtes-d'Armor, à deux tiers des jeunes : 66% ! La Bretagne est la deuxième région derrière Bourgogne Franche-Comté," explique Jean-Marc Lardoux, chef de projets d'études à l'Insee Bretagne. 

Des chiffres directement liés aux choix d'installation des familles. La part des jeunes vivant en milieu rural est plus élevée à 9 ans (59,2%) qu'à 18 ans (39%). "Une partie des familles avec de jeunes enfants choisit de s'installer dans le rural où les logements sont plus grands et moins chers" renchérit Sébastien Pons, directeur régional adjoint de l'Insee Bretagne. "Cela se voit à l'Est de Vannes, mais aussi autour de Saint-Malo, ou de Quimper. Alors qu'à 18 ans, les jeunes emménagent dans l'urbain pour suivre leurs études ou trouver un premier emploi."

Le fort maillage breton est présenté comme une force de notre région : "Il y a de nombreuses petites villes, nous ne sommes jamais très loin des services !" note Jean-Marc Lardoux. "C'est lié à l'Histoire de la Bretagne : Pontivy, Loudéac... Il existe une dynamique de population autour de ces petites villes car des familles avec jeunes enfants s'y installent" complète Sébastien Pons. 

Un attrait pour le rural qui va sûrement être accentué par la crise sanitaire et les différents confinements, mais "il est encore trop tôt pour le constater, les données statistiques n'existent pas encore..."

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