Réchauffement climatique : des épaves de bateaux abandonnés transformées en mobiliers

En France, 20 à 30000 bateaux de plaisance arrivent en fin de vie chaque année. Des embarcations composées à 90 % de polyester. Pour la plupart, ils pourrissent dans les ports ou sur des plages... et polluent nos océans.

 
Quand un bateau est délaissé dans un port, sa destruction est à la charge des propriétaires. Mais les casses pour bateaux n’existent pas. Difficile de réutiliser les éléments d'un bateau abandonné. Une grande partie est donc enfouie, au détriment de l’environnement.
De nouveaux entrepreneurs se lancent enfin dans le recyclage de ces coques en plastique. Parmi eux, les «  recycleurs bretons », déjà spécialisés dans le recyclage des navires.

C’est  un défi économique. Aujourd’hui envoyer une voiture à la casse rapporte de l’argent. Alors que détruire un bateau coûte de l'argent, car un bateau de plaisance n’est pas valorisable à 100 %. 

déplore son PDG, Pierre Rolland.

Basée en Bretagne, cette entreprise de recyclage de bateaux récupère les coques des propriétaires qui veulent s'en débarrasser. Mais elle broie les coques au lieu de les enfouir. Elle les transforme en granulés de combustible, qui alimentent des cimenteries. 
Autre innovation, en Charente maritime : un laboratoire a breveté sa recette de recyclage. Dans un moule, la matière synthétique est mélangée à de la résine. De cet amalgame, naît un nouveau produit très léger et résistant. Il  peut être utilisé pour fabriquer du mobilier d’intérieur, des  lames de terrasse, ou du dallage.
Pour l’instant, la plupart des propriétaires préfèrent laisser leurs épaves à l’abandon plutôt que de payer des frais de recyclage.
Pour un bateau de 6 mètres, il faut compter entre 400 et 700 euros. Dès 2019, un éco-organisme gérera la filière de déconstruction de bateaux de plaisance. Chaque acheteur paiera une éco-contribution qui financera son recyclage.
 
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