Rennes et Brest, deux bastions socialistes qui résistent

Rennes et Brest ont réélu, ce 28 juin, deux maires socialistes. Nathalie Appéré remporte largement ces élections municipales avec 65 % des voix. François Cuillandre, lui, n'obtient que 49,70 % des suffrages. Des bastions où le PS entend consolider son implantation locale.

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Brest et Rennes ont en commun d'avoir, à leur tête, un maire socialiste candidat à sa réélection et réélu ce 28 juin. Autre point commun : dans ces deux villes, la jonction avec les écologistes a également été réalisée dans l'entre-deux tours. Deux métropoles bretonnes où le parti socialiste entend bien consolider son implantation locale. Des bastions qui semblent donc bien gardés. A commencer par Rennes, fief socialiste depuis plus de quarante ans, où Nathalie Appéré remporte largement ces élections municipales avec 65 % des voix.


Le plus gros score de la gauche à Rennes


La maire de Rennes avait pris la tête de la course le 15 mars, avec 32,7 % des voix. Suivie par la liste écologiste de Mathieu Theurier (25,3 %) qui avait choisi de faire cavalier seul, avant de se rallier pour mener la campagne du second tour. Une fusion qui a donné lieu à un programme commun et mené à la victoire.

Nathalie Appéré a adhéré au PS à l'âge de 20 ans. Elle rejoint le Mouvement des Jeunes socialistes d'Ille-et-Vilaine. Elle appartient aussi à cette génération des "bébés Hervé", installée sous le règne de l'ancien maire de Rennes. En effet, en 2001, elle a fait partie de l’équipe d’Edmond Hervé, comme adjointe. Une socialiste fidèle qui est nommée première adjointe de Daniel Delaveau en 2008.
C'est en 2014 qu'elle devient maire pour la première fois. "Mon engagement politique est né de la volonté de faire des choses concrètement sur le terrain local" explique t-elle. 
Une élection avec un premier tour difficile pour celle qui, peut-être, s'était considérée un peu vite comme l'héritière naturelle de la mairie. Elle finit par gagner le fauteuil de maire avec 55 % des suffrages.
Ce 28 juin, auréolée de 65 % des suffrages, elle réalise le plus gros score de la gauche depuis 1977. Un bastion socialiste rennais bousculé, toutefois, en 2017 avec le raz-de-marée La République en marche aux législatives. Et la défaite de Nathalie Appéré qui avait été élue députée en 2012.


Brest la rose


A la pointe bretonne, celui que l'on surnomme "le lion" veille sur l'héritage socialiste brestois depuis 2001, année où il succède à Pierre Maille dans le fauteuil de maire. Brest la Blanche est rose depuis 1977, avec une parenthèse RPR entre 1983 et 1989. C'est d'ailleurs en 1977 que François Cuillandre entre au PS. Il devient conseiller municipal en 1989 et 1995.
S'il est réélu maire de Brest sans trop de difficulté en 2008, il enregistre son plus mauvais score en 2014 avec 52,71 % des voix. Il devance d'à peine cinq points la candidate de la droite Bernadette Malgorn. Le bastion ne vacille pas mais semble fragilisé.
"Le lion", que l'on dit affaibli, va pourtant mener la campagne des municipales 2020. Non sans mal. François Cuillandre brigue son quatrième mandat, et pour la première fois, sa candidature n’est pas allée de soi au PS. Sous le coup d’une mise en examen, il a dû affronter son premier adjoint au cours d’une primaire. Ses alliés écologistes, et ça aussi c’est inédit, ont fait voler en éclat l’union de la gauche en présentant une liste séparée au premier tour. Mais il en faut plus pour abattre celui qui veut, coûte que coûte, "maintenir cette ville à gauche".
Au soir de ce 28 juin, il est réélu avec 49,70 % des voix, dans un contexte où l'abstention culmine à 69 %. 




 
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