Rennes : mobilisation en soutien à Rosine, une Congolaise expulsable

Rosine habite Rennes depuis trois ans. Elle a fui son pays, le Congo, après avoir été battue, violée et contrainte à la prostitution. Sa demande d'asile n'a pas abouti, elle est aujourd'hui sous la menace d'une expulsion. Un mouvement de soutien s'est organisé.

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Devant la Préfecture, ce lundi matin, une quarantaine de personnes. Toutes sont là pour manifester leur soutien à Rosine (prénom d'emprunt). Certaines ont croisé son chemin, d'autres ne la connaissent pas mais ont été sensibilisées à son calvaire. 

Entraînée de force dans la prostitution

Cette congolaise de 23 ans est arrivé à Rennes en 2013. Rosine a fui la République du Congo pour demander auprès de l’État français le statut de réfugiée politique. Elle est détruite par des violences sexuelles subies dans son pays par un homme, membre des groupes armés d'opposition au gouvernement en place. Son calvaire a continué au sein d'un réseau de prostitution en Europe dans lequel elle s'est retrouvée embarquée de force par cet homme en fuite. Selon les informations dont dispose le collectif de 13 associations qui la suit, "Rosine et l'homme sont arrêtés en France en décembre 2012 puis renvoyés au Congo. Ils sont tous deux incarcérés en février 2013. En prison, elle subit d'autres sévices sexuels et peut s'enfuir avec l'aide d'un gardien. Elle réussit alors à rejoindre la France, enfin libre de ses bourreaux".

Déboutée de sa demande d'asile

La demande d'asile et le titre de séjour de la jeune Congolaise pour raison médicale ont été rejetés. Rosine vit désormais cachée, sous la menace d'une expulsion. "Si elle est renvoyée au Congo, Rosine sera exposée à une menace grave de traitements inhumains et dégradants non seulement de la part de cet homme mais également de l’État congolais" ajoute le collectif qui la soutient.

Rosine ne peut plus venir dans les locaux du Secours Populaire comme elle l'a fait durant trois ans pour aider bénévolement les salariés de l'association. Ici Rosine avait pourtant commencé à se reconstruire. La jeune femme était également connue dans une maison de retraite où elle venait lire, là aussi, bénévolement le journal chaque vendredi.

Le collectif multiplie les démarches pour relater son cas et étoffer son dossier qui sera présenté en appel. C'est le dernier recours dont dispose la jeune femme : une demande en appel de titre de séjour pour raison médicale.

Une quarantaine de personnes mobilisées ce matin devant la préfecture de Rennes pour soutenir Rosine. C'est le prénom d'emprunt de cette congolaise qui habite Rennes depuis 3 ans. Elle a fui son pays, après avoir été violée et contrainte à la prostitution. Depuis son arrivée, Rosine s'est impliquée bénévolement dans des associations caritatives. Aujourd'hui elle vit cachée pour échapper à une expulsion. Intervenants : Lydie Porée, présidente du Planning familial 35 - Erwan Motel, secrétaire général, Secours Populaire 35 - Alice Leretrait, Association pour la subsistance, l'entraide et le partage

 

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