Résidences secondaires en Bretagne : un impact économique à prendre en compte

Une enquête, réalisée en 2019 auprès de 20 000 propriétaires, a permis au Comité régional du Tourisme (CRT), de dresser un état des lieux des incidences économiques de la présence des résidents secondaires en Bretagne.


Cette étude menée auprès de 20 000 propriétaires de dix communes littorales du réseau Sensation Bretagne, livre plusieurs enseignements sur les attentes et les besoins de ces habitants à la fois mi-résidents et mi-touristes. 30% de ceux qui ont été sollicités ont apporté des réponses au questionnaire posé.
 

Le profil des propriétaires

Âgés de 65 ans en moyenne, ces résidents secondaires, majoritairement retraités ou cadres, sont propriétaires de leur logement depuis plus de 20 ans pour 52 % d’entre eux. Ils sont pour 3/4 d'entre eux originaires du nord-ouest de la France et de la région parisienne.

9 propriétaires sur 10 considèrent leur bien immobilier comme un lieu de retrouvailles et de repos, bien avant d'être un placement financier.

Un attachement grandissant


Ces résidents assurent être très attachés à leur lieu de villégiature. Ainsi, 90 % expliquent se tenir informés de l’actualité de leur commune pendant leur période d'absence. 82 % reconnaissent utiliser les services de l'office de tourisme de leur commune. Conscients de l'impact positif du tourisme, ils ne se privent pas pour soulever cependant les désagréments liés au stationnement et à la circulation en saison estivale.

Un impact économique non-négligeable pour certains..


Présents en moyenne 96 jours par an, ces résidents privilégient avant tout les commerces de proximité pour leurs achats au quotidien. Mais leur présence se traduit aussi par un impact économique sur les entreprises locales auxquelles ils font appel à 82% pour les travaux dans leur logement ou à 61% pour l’entretien de leur bien.

Un fléau pour d’autres…


Au total, il existe 235.000 résidences secondaires sur notre littoral, un chiffre qui a augmenté de 5% en 5 ans.

Le sujet divise et agace, surtout dans les communes très touristiques, où le prix de l’immobilier augmente. Pour les locaux, il devient en effet difficile voire impossible d’acheter dans leur propre région.

C’est ce que dénonce le collectif indépendantiste breton Dispac’h. Régulièrement, les militants mènent des actions comme en juillet 2018, à Carnac, où le groupe avait planté 80 croix. Un symbole censé représenter les communes bretonnes qui ont tendance à devenir des villes mortes en basse saison.

Mais pour Jessica Viscard du Comité régional du tourisme, les résidents secondaires ne sont pas si absents. "On apprend quand même que les résidences sont occupées quasiment 140 jours dans l’année donc c’est loin d’être négligeable. On est presque sur une moitié d’année où les volets sont ouverts. Et globalement ils sont satisfaits de l’endroit où ils ont élu leur résidence secondaire… ils veulent vivre comme les bretons", a-t-elle indiquée à France bleu Armorique.
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