Un nouvel épisode de canicule arrive en Bretagne. Pour lutter économiser les ressources en eau, la préfecture a décidé de restreindre l'utilisation de cette denrée précieuse. Dans le monde agricole, mauvaise nouvelle pour les maraîchers qui craignent pour leur récolte.
Les étés deviennent de plus en plus chauds, un véritable défi pour l'agriculture en France. Notamment pour les maraîchers. Entièrement dépendants de l'irrigation dans leurs exploitations, ces derniers doivent s'adapter aux mesures de restriction imposées par la préfecture.
"Crise sécheresse"
Dès le 15 mai 2019, le département d'Ille-et-Vilaine est placé en "vigilance sécheresse". La faute à un hiver sec qui n'a pas permis de recharger les nappes souterraines, tout comme une pluviométrie en berne pour le printemps. Depuis le 20 juillet, une étape de plus a été franchie. La préfète a décidé de placer en "crise sécheresse" le bassin hydrologique de la rive gauche de la Vilaine (Seigne et Semnon), soit 85 communes.Dans le monde agricole, on s'adapte comme on le peut. Les arroseurs au milieu des champs sont à l'arrêt. On leur préfère la méthode du "goutte à goutte", baucoup moins consommatrice en eau. Mais certains admettent que la méthode est limitée : leurs plantes sont sèches et semblent sous-developpées.D'autant que, malgré les restrictions, les maraîchers sont obligés d'aller pomper de l'eau dans les nappes phréatiques dont les niveaux sont très en-deçà des normales de saisons. Il ne faut donc pas abuser de cette ressource précieuse.
Dans une autre exploitation, même soucis. Si la source d'eau n'est pas la même, cet arboriculteur ne peut pas non plus utiliser l'eau de son étang allègrement. Tant que la préfecture ne mettra pas fin aux restrictions, les maraîchers seront à la peine. Ils craignent une mauvaise récolte à la fin de l'été avec des fruits et légumes en manque de croissance.