Le 1er juillet 2017, était inaugurée la LGV, la ligne à grande vitesse entre Paris et la Bretagne, après cinq ans de travaux. Un espoir pour le développement économique régional, mais aussi un bouleversement des horaires des TER pour les usagers, qui apprécient moins. Regard dans le rétroviseur.
C'était le 1er juillet 2017, le lancement en grande pompe de la Ligne à Grande Vitesse pour la Bretagne. Le président de la République Emmanuel Macron participe au voyage inaugural entre Paris et Rennes aux côtés des élus de la région. Une ligne qui permet de rallier Paris à Rennes en 1h25, un gain de plus d'une demi-heure.
Le lendemain, c'est au tour des passagers d'inaugurer la ligne : en gare de Montparnasse, l'ambiance est à la fête, les usagers ont hâte de rejoindre la capitale bretonne, Quimper ou Lorient avec un gain de temps fort appréciable qui permet même des escapades à la journée.
Ce chantier colossal aura nécessité 5 ans de travaux pour un budget global de 3,4 milliard d'euros. Au total, 230 kms de voies nouvelles et de raccordements ont été posés, pas moins de 240 ponts ont été construits !
41 TGV empruntent desormais chaque jour la ligne à la vitesse de 320 km/heure. En terme de temps de trajet gagné : on grignotte 39 minutes pour Rennes et jusqu'à 48 minutes pour la pointe de la Bretagne. Au guichet : il faut accepter des hausses de tarifs : les billets TGV sont majorés de 4 à 6 euros.
Autre bémol dans ce dossier : les conséquences de la LGV pour certains des 33 000 usagers quotidiens des TER. Des trains, dont les horaires ont dû être réorganisés. Comme à Bannalec où la LGV ne passe pas, mais sa mise en service retarde de dix minutes le TER de 8h du matin à destination de Quimper et Lorient. Il n'est donc plus possible pour les passagers d'embaucher à temps !
Malgré ces désagréments, la grande locomotive de la Bretagne désormais, c'est bien la LGV et ses atouts espérés pour l'économie... Le chantier d'abord, il a généré plus d’un milliard d’euros de travaux, et puis en se rapprochant du bassin parisien, la compétitivité des entreprises s'est accrue, avec la perspective de nouveaux marchés. La région est rendue plus visible aussi, et le tourisme pourrait en être boosté.
Le futur quartier Euro-Rennes, autour de la gare, compte bien profiter aussi de l'effet LGV. Un quartier en plein essor, avec la construction de 125 000 mètres carrés de bureaux, 1430 logements et un pôle d'échange multimodal train-métro : l'ambition est identique du côté des nouvelles gares de Lorient, Saint-Brieuc et Morlaix qui se mettent au diapason …