En mars 2016, Roger a été sauvé par la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Une simple balade en mer, pour pêcher, qui aurait pu très mal tourner.
Chaque semaine, depuis son départ à la retraite, Roger Le Goffic part pêcher avec son bateau. En ce jour de mars 2016, rien ne s'est pas passé comme prévu. Pourtant, les conditions étaient favorables : mer d'huile et météo radieuse. Mais c'est bien connu : la mer est imprévisible. Et lorsqu'elle se déchaîne, mieux vaut ne pas l'affronter.
Bien malgré lui, Roger en a fait l'amère expérience. Alors qu'il navigue vers le plateau de Barnouic, au large de Bréhat, "Ma Caille", son bateau, heurte un obstacle. Progressivement, l'eau pénètre dans le navire, laissant à Roger le temps de lancer un signal de détresse et de déployer son radeau de survie.
Sur son embarcation de fortune, le pêcheur voit son navire s'enfoncer. "C'est là que ça m'a fait drôle. Vous êtes pris dans un tourbillon, à vider le bateau, sortir le radeau de survie. On est pris dans un tourbillon. Et pas un bateau autour de nous !" se souvient-il. "Je vous garantis que ça monte à la gorge. J'ai eu du mal pendant un moment à m'en remettre !"
"Une dette envers la SNSM"
Les photos dans la main, Roger est bien conscient que sa vie aurait pu s'arrêter brusquement si la SNSM n'était pas intervenue. "Je suis là grâce à eux". Leur dire merci ? "Ce n'est pas suffisant, quand quelqu'un vous sauve la vie !""S'ils n'étaient pas intervenus, je ne serais peut-être plus là." Puisqu'un simple merci ne suffit pas, sa fille a écrit un poème pour les sauveteurs de mer.
La SNSM fête ses cinquante ans !
En 1967, l'amiral Maurice Amann fondait la Société nationale de sauvetage en mer. Chaque année, 4 400 sauveteurs, tous bénévoles, s'activent pour venir en secours à ceux qui naviguent. En 2015, pas moins de 6 132 personnes ont été secourues par des sauveteurs embarqués. Leurs missions sont millimétrées : ils doivent intervenir en moins d'un quart d'heure.La SNSM a un budget de 30 millions d'euros : 70 % proviennent de dons, 10 % de l'État et 20 % des collectivités locales.