Le 13 novembre 2015, Paris subissait l'attentat meurtrier du Bataclan. Depuis une réflexion s'est engagée sur la capacité de chacun à prodiguer les premiers secours. Samedi prochain, lors du "Samedi qui sauve", les préfectures invitent à s'initier à tous ces gestes de secours.
Dans la rue, sur la route, au boulot où chez soi, chacun peut avoir à faire face au malaise d’une personne ou à assister une victime d'un accident ou à réagir à une catastrophe. Qui appeler ? Que faire ? Quand le faire ? Et quels gestes ? Ce samedi 12 novembre, vous pourrez trouver les réponses à toutes ces questions lors de séances d'initiations gratuites.
Pour l'organisation de ce "Samedi qui sauve", les préfectures se sont appuyées sur les principaux acteurs de la prévention des risques et de l’action de secours : La Croix-Rouge Française, la Protection Civile et les Sapeurs-Pompiers. Cette opération ouverte à tous s'inscrit dans le cadre de la campagne Grande cause nationale 2016 « Adoptons les comportements qui sauvent ».
A l'issue de cette initiation à l’alerte des secours, au massage cardiaque, à l’utilisation d’un défibrillateur ou encore à l’arrêt d’une hémorragie, une attestation de premiers secours sera délivrée aux participants.
Alors qu'en Norvège, plus de 90% des habitants ont été initiés à ces gestes, de même qu'en Autriche par exemple où 80% des citoyens sont formés, les Français ne le sont qu'entre 20 et 30%.
Des gestes pour sauver des vies
En complément de cette initiation, le public pourra être amené s'il le désire à suivre la formation prévention et secours civique de niveau 1 (PSC 1). Ouverte à tous à partir de 10 ans, cette formation qui se déroule en 8 heures ne nécessite aucun prérequis préalable.Selon le dernier baromètre santé de l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), près de 20 000 personnes meurent chaque année dans un accident de la vie courante. Si les citoyens étaient formés aux gestes de premiers secours, on estime que 10 000 vies pourraient être sauvées. De même, la Fédération française de cardiologie évalue à 8 000 le nombre de personnes potentiellement réanimées sur les 53 000 victimes annuelles d'accident cardiaque si tous les témoins de ces accidents savaient pratiquer le massage cardiaque.