La clinique Kerlic, à Quimper, a ouvert un centre de soins non programmés. Le lieu va prendre en charge les petites urgences et permettre ainsi de désengorger les hôpitaux. En Bretagne, depuis l'automne 2021, 50 pharmaciens sont également autorisés à soigner les petits maux.
Un doigt coupé, un rhume ou de la fièvre, un médecin qui croule sous les rendez-vous… A Quimper, dans le Finistère, le centre de soins non programmés, pour les petites urgences non vitales, a enfin ouvert à la clinique Kerlic. Dès son ouverture, ce 7 novembre, le centre a accueilli plusieurs dizaines de patients.
Le but de ces lieux est "d’assurer l’accès aux soins et de garantir la qualité des prises en charge", souligne l'Agence régional de la santé.
La Bretagne compte 21 centres de soins non programmés dont 7 en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, 4 dans les Côtes-d’Armor et 3 dans le Finistère.
Désengorger les urgences en Bretagne
Sur les conseils de leur médecin, certains patients sont envoyés vers les centres de soins non-programmés pour ne pas encombrer les salles d'attente des urgences et permettre de les désengorger.
En Bretagne, les cabinets de médecine générale, les associations de SOS médecins, les organisations pluri-professionnelles de proximité et les communautés professionnelles territoriales de santé répondent aux demandes de soins non programmés la journée.
Lucas Goussé, médecin généraliste à la clinique Kerlic, prévient : "Tout le monde peut venir nous voir sans rendez-vous". Mais si le patient nécessite des soins d'hospitalisation de longue durée et s'il a "besoin d'examens et d'un bilan complet", il sera dirigé vers les urgences de l'hôpital.
Les médecins de ce pôle santé sont spécialisés dans la petite traumatologie ou "la médecine qu'on peut voir dans les cabinets" précise Lucas Goussé. Ici, la prise en charge du patient est rapide "pour des pathologies médicales dites aigues qui nécessitent un traitement immédiat ou un arrêt de travail".
50 pharmaciens prennent en charge les petits maux
Depuis l'automne 2021, 50 pharmaciens bretons, qui expérimentent une organisation innovante, peuvent également soigner les petits maux. En cas de brûlures, rhinite, piqûres de tiques, maux de tête, "ces pharmaciens proposent une réponse rapide et efficace, notamment en cas de difficulté d'accès à un médecin" explique l'ARS.
En plus d'éviter un passage inutile aux urgences, cette expérimentation, financée par le ministère des Solidarités et de la Santé, permet "de détecter sans attendre une situation à risque, d’orienter rapidement le patient, et de faciliter l’accès à un professionnel de santé", avance l'ARS. Depuis le début de l'expérience, les 50 pharmaciens impliqués ont pris en charge 1.300 patients.
Un passage aux urgences obligatoire dans certains cas
Mais Lucas Goussé précise tout de même que dans certains cas, le passage aux urgences est obligatoire. "Il faut s'y rendre lors d'un accident de la vie, de douleurs thoracique, de suspicions de symptômes d'AVC, de risques de trouble neurologique aigue par exemple".