Après la mort, le 7 juin dernier, de trois sauveteurs de la SNSM en Vendée, le Sénat va créer "une mission commune d'information sur la sécurité maritime". Le modèle de financement de la SNSM sera notemment remis en question.
Comme après le tragique naufrage du canot de l'Aber Wrac'h en 1986, les réactions politiques sont nombreuses.
Dernière en date, la volonté du Sénat de créer une mission d'information, la demande du groupe Les Républicains, qui a été entérinée ce mercredi soir en conférence des présidents.
"Merci à la conférence des présidents du Sénat qui a décidé à l'unanimité la création d'une mission commune d'information sur le sauvetage en mer pour tirer toutes les leçons du drame des Sables-d'Olonne", a tweeté jeudi le président du groupe LR et sénateur de Vendée, Bruno Retailleau.
Merci à la conférence des présidents du Sénat qui a décidé à l’unanimité la création d’une mission commune d’information sur le sauvetage en mer pour tirer toutes les leçons du drame des Sables d’Olonne
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) June 20, 2019
Trois sauveteurs en mer sont morts le 7 juin au large des Sables-d'Olonne après le chavirage du Jack Morisseau, sorti en pleine tempête Miguel pour porter assistance à un bateau de pêche. Quatre autres sauveteurs, qui étaient présents sur le canot, ont pu regagner le rivage à la nage.
Le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé quelques jours plus tard au Sénat son souhait de réfléchir au "modèle du sauvetage en mer" qui repose largement sur le bénévolat.
"Nous devons donc nous interroger sur la permanence de ce modèle", avait-il relevé en réponse à une question de M. Retailleau. Le Premier ministre avait précisé qu'il comptait inscrire ce sujet à l'ordre du jour du prochain Comité interministériel de la mer, qu'il présidera à l'automne 2019.
A ce jour, les finances de la SNSM dépendent à 80 % des dons de particuliers, et 20 % de subventions publiques.
Parmi les donateurs, 110 000 plaisanciers parmi lesquels 50 000 contributeurs réguliers. Une assise financière trop fragile pour certains.