Des sportifs bretons déconfinés face à une saison perturbée

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Ce retour à l'air libre, ils l’attendaient depuis des semaines. Si une partie des sportifs bretons ne sont plus confinés, leurs prochaines échéances s'écrivent toujours en pointillés.

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"Allo ? Salut,  je suis sur la cale du Moulin Blanc et je ne sais toujours pas si je peux naviguer..." Pierre Le Coq, véliplanchiste médaillé de bronze aux derniers JO de Rio, trépigne pourtant d'impatience de remettre sa planche à l'eau : "C'est encore le flou. Côté autorités maritimes, on a le feu vert, mais côté préfecture rien n'est encore acté... je vais sûrement devoir encore patienter".

Le sociétaire du Pôle France de Brest n'a qu'une idée en tête : "Retrouver des sensations", car depuis deux mois, pas la moindre entorse aux consignes sanitaires. "J'ai respecté le confinement à la lettre mais là, j'ai trop envie de me mettre à l'eau".
 

Un calendrier en pointillés...


Et pourtant, le champion le reconnaît, ce retour dans le grand bain n'aura pas la même saveur sur le plan sportif car son calendrier est plus que jamais en pointillés.
"Ma première motivation c'est de goûter aux plaisirs de pratiquer ma discipline désormais avec un foil... ce sera d'ailleurs la future planche olympique (NDLR  : une planche qui vole sur l'eau). Les championnats du monde étaient normalement programmés en septembre, mais depuis la pandémie, rien n'est arrêté, pas même le lieu de la compétition".

Dans ces conditions, difficile de conserver intacte la motivation : "C'est dans des moments comme ceux-là, qu'on mesure l'importance d'un coach mental qui permet de fixer des objectifs à très court terme en privilégiant l'essentiel". Une révolution pour un sportif de haut niveau habitué à gérer les détails.

 

Le spectre de la saison blanche...


Malgré le vent, la pluie, Audrey Cordon-Ragot, n'a pas manqué aujourd'hui l'occasion de pouvoir renouer avec ses routes d'entraînement. "Depuis deux mois que je fais du sur-place dans le garage, j'étais impatiente de pédaler au grand air".
 

La cycliste bretonne, auréolée de quatre titres de championne de France du chrono, tente de faire face à une saison pour le moins chamboulée : "On a un nouveau calendrier... je sais que je devrai être opérationnelle le 1er août...".

Un calendrier loin d'être coulé dans le bronze compte-tenu du rebond du virus redouté dans nombre de pays de l'union européenne. A tel point que pour la première fois, les championnats nationaux, en Europe, seront sans doute programmés en août ou en octobre selon les réalités sanitaires.

L'envie de briller est intacte chez Audrey qui mesure combien son sport est impacté. "Une saison blanche, ce serait terrible pour de nombreuses équipes. Je suis moi-même en fin de contrat à la fin de l'année... c'est important de redémarrer pour préparer 2021". Une urgence partagée par nombre de coureurs.

 
 

L'effort collectif va payer !


Valentin Madouas, figure montante du cyclisme français, se veut optimiste. C'est en fin d’après-midi, ce lundi 11 mai, qu'il a choisi de pédaler un peu plus d'une heure dans les environs de Brest.

Le protégé de Marc Madiot, qui a ouvert sa saison par une belle seconde place sur le Grand Prix de la Marseillaise, veut croire en des jours meilleurs : "On a de nouveau des dates, des jours de course... Mentalement, c'est important pour se projeter vers demain".

Valentin veut analyser la situation avec flegme et discernement : "Il y aura sans doute des courses qui ne pourront pas se courir, mais il faut rester optimiste. Je suis persuadé que l'effort collectif de tous pendant le confinement va nous permettre d'espérer un retour progressif à la normale. Aujourd'hui quand je franchis la porte d'un supermarché, je me sens plus en sécurité qu'au début de l'apparition de la maladie. Les gens ont assimilé qu'il fallait faire attention et vont poursuivre cette vigilance, j'en suis persuadé".

Mais le champion finistérien le reconnait, c'est bien une nouvelle saison qui débutera le 1er août, avec son lot d'incertitudes et de motivations : "Le calendrier que l'on nous propose nous permet d'entretenir l'espoir. Pour ma part, c'est à partir de la mi-juin que je vais me focaliser sur certaines échéances et travailler en conséquence avec l'envie de participer, si les résultats sont là, à mon premier Tour de France".

 
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