En Bretagne comme ailleurs, les années 70 sont marquées par l'odeur de la poudre. Une partie du mouvement breton prône l'indépendance. C'est dans ce contexte que Glenmor écrit son Kan bale an Arb. Chant de marche de l'Armée révolutionnaire bretonne.
La chanson débute par ces mots. "Poent eo stagañ Bretoned, gant stourm meur ar vro- Il est temps de commencer Bretons, le grand combat du pays, Il est temps de balayer le foyer De nettoyer le sillon." Rien que çà. Le Kan bale est un appel aux armes contre une France que Glenmor considère comme un état colonial.
Le texte va très très loin. Invitation à chasser les Francais, qualifiés d'oppresseurs, et à faire exploser leurs châteaux. En 1979, un an après l'attentat contre le Château de Versailles, Glenmor observera une grève de la faim pour protester contre le report du procès des militants bretons interpellés..
"Pas plus bête que la Marseillaise..."
Quand en 1982 sur le plateau de l'émission "Droit de réponse", Glenmor est interviewé sur la dimension très guerrière de ses paroles, le chanteur breton se justifie en expliquant au journaliste Michel Polac que son Kan Bale est un "chant partisan écrit pour des partisans. Et qu'll n'est donc "pas plus bête, pas plus con, que la Marseillaise."
Son Kan bale an Arb sera repris dans les années 90 par le groupe de rock nantais EV et plus récemment par les Ramoneurs de Menhirs.