"On a tondu les moutons pour filer la lain-O-. Et réparé la moto avec la clé allen-O-". Sur son premier single en 97, à côté de Lambé An Dro, Matmatah enregistre un titre sans queue ni tête où les rimes en lain-O- se répondent sur un plinn endiablé. Tranche de rigolade. Pur beurre.
La chanson n'était pas de nous, rappelle Tristan Nihouarn. C'était une chanson de bar. Dans les années 94/95, le morceau faisait le bonheur des habitués du Dubliners, un pub de Brest. C'étaient des étudiants qui en fin de soirée chantaient ça, en Kan ha diskan. Ca faisait marrer tout le monde. Et tout le monde reprenait les paroles. En rajoutait une louche.Quand Matmatah voit le jour, les Brestois décident d'ajouter le morceau à leur setlist. En étoffant eux aussi le texte original. Dont ils finiront d'ailleurs par retrouver les auteurs, Jacques Balcon et Dominique Daniel. Ce sont eux qui les premiers ont eu l'idée.
Reste le grand moment de l'enregistrement sur le premier single en 1997. En studio à Paris, se souvient Tristan, on explique que le morceau est un plinn. Et que pour enregistrer un plinn, on a besoin de planches, pour que ça fasse du bruit sous les pieds ! Ils nous ont regardé, ils ont été cherché des planches, on a braqué les micros dessus. Et on a commencé à danser.
G. Le Morvan, T. Bouilly, T. Descamps