Vendée Globe 2020 : 18 bizuts et beaucoup de Bretons

Le 8 novembre prochain, 33 skippers, 6 femmes et 27 hommes, prendront le départ du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire et sans escale. Plus de la moitié sont des bizuts et forcément, parmi eux, il y a des Bretons.
 

Qui pour succéder à Armel le Cléac’h, vainqueur de la dernière édition du Vendée Globe en 2017 ?

A 52 jours du départ, la conférence de presse officielle de la course s’est tenue ce jeudi à Paris en présence des 33 skippers inscrits. Un record !

Aux côtés des vieux briscards comme Jean Le Cam et Alex Thomson, cinq participations au compteur ou Jérémie Beyou, quatre participations, on note la présence cette année de 18 petits nouveaux dont 12 Français. La plupart sont des marins aguerris qui se sont fait la main sur la Solitaire Figaro ou sur le circuit des Class 40 avant de rejoindre la classe IMOCA.

Et cette année encore, les Bretons seront en force au départ avec pour certains, l’envie et les moyens de l’emporter.


Nicolas Troussel, le marin aux multiples atouts


C’est le cas de Nicolas Troussel. A 46 ans, le Morlaisien installé à Fouesnant n’est pas un inconnu, loin de là.

Vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2006 et en 2008, deuxième de la Route du Rhum 2010 en Class 40, Nicolas a changé de catégorie cette année en prenant la barre de son tout nouvel IMOCA Corum, le 5 mai dernier. En ligne de mire, le Vendée Globe, son rêve de toujours et la Route du Rhum 2022.
 
Dans cette aventure, le Finistérien a su s’entourer : Sébastien Josse, Thomas Rouxel, Nicolas Lunven et surtout Michel Desjoyeaux, vainqueur du Vendée Globe en 2001 et 2009, l’accompagnent et le conseillent. 
Son atout : un bateau futuriste qui a tout pour jouer dans la cour des grands même si le skipper confiait dernièrement à nos confrères du Figaro qu’il pensait davantage à terminer la course plutôt qu’à la gagner.


Les Malouins aux avant-postes


Deux Malouins prendront le départ des Sables d’Olonne pour la première fois. Il s’agit de Kevin Escoffier et de Maxime Sorel.

En participant au Vendée Globe, le premier s’offre un beau cadeau l’année de ses 40 ans. Kevin a tracé sa route dans le sillage de son père, Franck-Yves avec lequel il a remporté la Transat Jacques Vabre en 2005. Puis c’est en équipage qu’il s’est aguerri, vainqueur du trophée Jules Verne en 2012 aux cotés de Loick Peyron et de la Volvo Ocean Race en 2018 sur le Dong Feng de Charles Caudrelier.

Le marin malouin à des qualités qui ont de quoi faire trembler ses adversaires.

D’autant qu’il a rejoint le team PRB en 2019 et qu’il aura à cœur de faire aussi bien que Vincent Riou, son ancien leader, vainqueur du Vendée Globe en 2005. A la barre du 5 eme Imoca PRB doté de foils depuis deux ans, Escoffier est monté sur le podium à plusieurs reprises en 2019, terminant notamment 2 eme de la Transat Jacques Vabre avec Nicolas Lunven derrière Charlie Dalin et Yann Elies.

Il faudra donc garder un œil attentif sur ce bizuth qui n’en est plus vraiment un.
 
Quant à Maxime Sorel, tout juste 24 ans, il a fait ses armes en Class 40 ou il évoluait depuis 2014 avant de rejoindre la classe IMOCA l’an passé.

Le skipper malouin a récupéré l’ancien Souffle du Nord de Thomas Ruyant, un 60 pieds construit en 2017 pour Kito de Pavant (Groupe Bel) par Guillaume Verdier et VPLP.

Avec ce monocoque baptisé VandB-Mayenne, le jeune navigateur à la crinière blonde espère lui aussi boucler le Vendée Globe tout en prenant un maximum de plaisir sur l’eau.


Six filles dans le vent


Six filles prendront le départ cette année. Aux côtés de l’expérimenté Sam Davies, qui participera à son troisième Vendée Globe, deux autres Bretonnes d’adoption espèrent elles aussi bien figurer dans cette course.

Il s’agit de la franco-allemande Isabelle Joschke sur MACSF et de Clarisse Cremer qui a repris la barre de Banque Populaire.

La première s’entraine d’arrache-pied à Lorient sous le regard bienveillant de son manager, Alain Gautier. Malheureuse lors des dernières éditions de la Route du Rhum et de la Transat Jacques Vabre - elle a été contrainte à l’abandon -, Isabelle a mis toutes les chances de son côté.

Elle possède un très bon bateau - l’ancien Safran de Marc Guillemot construit lui aussi en 2007 par Guillaume Verdier - entièrement repensé pour être rapide mais aussi bien adapté à sa navigation. Doté de foils, il a aussi un nouveau mât et une nouvelle casquette.

Quant à la navigatrice, elle  se bat  pour que les femmes soient mieux représentées dans son sport. Pour cela, elle a crée l’association Horizon mixité en 2012.

Les navigatrices sont encore trop peu nombreuses, notamment dans les courses au large. Et si les équipages féminins se développent, encore trop peu sont mixtes. Pour certains marins ou structures, cela reste tout simplement impensable. Il faut donc continuer d’en parler et d’agir pour faire évoluer les mentalités.

Isabelle Joschke

 
Et puis, il faudra surveiller aussi Clarisse Cremer, 31 ans. Depuis 2019, elle est à la barre de l’IMOCA Banque Populaire  X, l’ancien Macif avec lequel Francois Gabart a remporté le Vendée Globe en 2013.

Issue de la classe mini, cette Parisienne a découvert la voile quand elle était étudiante à HEC et c’est en suivant son compagnon, Tanguy le Turquais, qu’elle a pris gout à la course au large. Pour s’aguerrir, la jeune femme a eu un formateur de choix : Armel Le Cléac’h en personne, dernier vainqueur du Vendée Globe.
Enfin, il ne faut pas oublier Sébastien Simon et Damien Seguin qui prendront eux aussi le départ de leur premier Vendée Globe. Si tous les deux ne sont pas des Bretons pur beurre, ils vivent dans la région ou s’y entrainent et n’entendent pas jouer les figurants.

Le départ de cette 9 éme édition sera donné le 8 novembre prochain des Sables d'Olonne. Tous espèrent boucler les 40 000 kilomètres en moins de 74 jours, le temps de référence établi par Armel le Cléac'h en 2017.

 
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