Victor Solf, c'est un peu l'enfant des Trans. Premier vrai concert de sa jeune vie à 19 ans en backstage des Trans Musicales, et depuis, chaque étape de sa vie d'artiste a été suivie par le festival. Her, le groupe qui l'a fait connaître est maintenant fini. Place désormais à Victor Solf. Portrait
Victor Solf est un visage et une voix qui résonne dans le paysage musical. Son nom est associé à la ville de Rennes qui a connu ses premiers concerts dans les bars de la ville.
Pour cette édition des Trans Musicales 2020, Victor revient jouer sur la grande scène du Liberté. Un signe de confiance de la part du programmateur Jean-Louis Brossard. Pour ce live, les Trans s'offre un des premiers concerts de la tournée de Victor Solf. La Covid a bousculé la vie et les agendas des artistes mais pas leur détermination.
Revenir jouer à Rennes pour Victor, pouvoir y présenter son nouveau projet musical, à la veille de la sortie de son premier album solo, sera un rendez-vous chargé en émotion.
Rennes et les Trans Musicales, le point de départ
Avec "The Popopops", Victor fait ses premières armes musicales. Nous sommes en 2007, et une bande de copains participe à relancer la vitalité musicale de la scène rennaise. Le jeune groupe découvert aux Trans Musicales lors d'un concert "Off", ressort de cette expérience avec des contacts, et un début de notoriété.
Une tournée en Europe avec les Trans, un prix par les Inrocks, et un premier album réussi "Swell", les membres du groupe décident de vivre de nouvelles passions. Victor et son ami Simon Carpentier, co-leader des "Pops" poursuivent l' aventure musicale et lancent le groupe Her. Toujours depuis Rennes.
Her, la promesse
"Her", est un carton. En moins de "Five minutes", le groupe a connu une explosion médiatique aussi fulgurante que la musique proposée était énivrante.
Une "Soul-Pop électrique" qui a fait l'unanimité. Les critiques aussi enthousiastes que le public étaient sous le charme de Victor. De concerts complets, en dates ajoutées, la tournée de Her ayant débutée à l'opéra de Rennes s'achève par un Zénith à guichet fermé. Un succès.
Une tournée, comme un devoir, celui de tenir la promesse faite à son ami disparu. C'est à la suite d'un concert à Rennes, au Liberté (déjà), que Victor annonçait la fin de Her.
Victor Solf, en solo
Un projet solo pour avancer et retrouver sa liberté. Victor signe désormais sa musique de son nom, Victor Solf.
Le temps est à la reconstruction, à la fondation de sa nouvelle base musicale. Le titre "Blossom Roses", l'un de ses préférés, ici joué sur le studio de France Inter, est le titre sur lequel Victor va s'appuyer pour lancer son nouveau départ.
La période est aux réseaux sociaux, et Victor utilise son compte instagram comme un espace de composition libre et d'échange avec son public. Durant cette période de recherche et de création, Victor donne des rendez-vous live. La Sunday Session de Victor Solf.
Sur ces rendez-vous, Victor impose une signature : piano, voix. Un retour à l'essentiel.
Rapidement, un titre s'impose, Traffic Lights. Une mélodie qui reste en tête, dont la version "instrumentale" n'accepte qu'une concurrence, celle de la version "piano voix".
Traffic Lights, le nouveau départ
Victor se concentre autour du piano, exclusivement. Le chanteur reste fidèle à cette vision. Le résultat s'impose, Traffic Lights sera le titre phare de son premier EP, Aftermath. Oubliées les guitares qui ont été la marque de ses débuts, Victor se lance dans une quête sans fin : "Mon travail, mon envie, est de moderniser la Soul et la Pop".
La ligne piano-voix au coeur de sa musique, n'est pas le seul choix radical que Victor s'impose. Un retour aux sources se fait, autant pour l'élaboration de ses chansons que pour son cadre de vie. Victor Solf s'installe dans le Nord-Finistère à quelques kilomètres de Brest. Sa maison "Stone House" devient lieu de résidence autant pour sa famille que pour l'élaboration de sa création artisitique.
Stone House, le repère
Rennais, mais ayant des attaches sur la pointe de la Bretagne, c'est tout naturellement que Victor décide d'y revenir pour retrouver une forme nécéssaire de sérénité. "Ce n'est pas que j'étais continuellement reconnu dans la rue, mais surtout que les sollicitations étaient trop nombreuses sur Paris. J'ai eu envie de revenir proche de mes valeurs."
Aujourd'hui, Victor produit tout à la maison, de la manière la plus intime et sincère possible. Sa maison, Stone House, comme il l'appelle, est son nouvel ancrage.
Toutes mes musiques sont pensées, enregistrées et produites entièrement à la maison.
Un premier album solo pour 2021
Traffic Lights est le morceau qui est au coeur de ce "nouvel" premier album de Victor qui verra le jour courant 2021, "Entre mars et juin, sûrement", nous confie-t-il.
Pour garder l'énergie, l'enregistrement s'est fait dans des conditions Live. Et pour garder la texture brute, Victor a fait confiance au Studio Black Box. Ce studio de la région d'Angers, 100% analogique, dont l'équipement vintage a déjà séduit, Anna Calvi, Arthur H, EZ3kiel, Miossec, ou encore Metronomy. Il se dit même que Radiohead a repéré les lieux.
"Love is key" répète Victor comme un mantra. L'amour, c'est l'espoir et le partage. Se sont ces valeurs qui le poussent à continuer à jouer, à essayer de mettre à l'honneur la Soul, la Pop, et d'essayer de faire rêver son public.
Rennes, où toutes les scènes de la ville l'ont vu jouer, de la Cité, à l'Ubu, au Parc Expo, le Liberté Haut et Bas, le Thabor avec I'm From Rennes. Rennes où Victor a posé son clavier et son micro dans tant de bars avec ses amis Simon Carpentier, Vincent Bessy, Guillaume Halbique, et les d'autres. Rennes, où encore une fois, il reviendra devant son public présenter son projet solo. Rennes où chaque concert pour Victor est particulier et unique.
Rendez-vous est pris pour le jeudi 3 décembre sur la grande scène de la salle du Liberté.