Crise du coronavirus oblige, de nombreux événements culturels sont annulés. Pour le festival des Vieilles Charrues, des incertitudes planent sur l'édition 2020 prévue en juillet. Les organisateurs trancheront mi-avril. Entretien avec Jérôme Tréhorel, le directeur du festival.

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La crise du coronavirus impacte-t-elle la préparation du festival ?


Comme beaucoup de structures, nous sommes un peu au ralenti. Nous sommes confinés en télétravail et devons gérer de nombreuses incertitudes.
Certaines entreprises partenaires ou mécènes ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne pourront pas assurer leur participation.
Concernant les fournitures, pour l’instant nous ne savons pas si tous nos fournisseurs seront capables d’assurer leurs livraisons pour cet été.
Côté secours à personne, nous ne savons pas si les médecins, les personnels médicaux ou encore les 250 secouristes actuellement en première ligne dans les hôpitaux, seront disponibles en juillet.
En revanche du côté des artistes, nous n’avons pas enregistré d’annulation, même si l’on sait que les déplacements à l’international ne sont pas garantis pour les prochains mois. D’ailleurs plusieurs festivals anglais ont d’ores et déjà été déprogrammés, ce qui n’est pas bon signe.
 

Justement l’édition 2020 des Vieilles Charrues est-elle clairement menacée ?

 
Nous y verrons plus clair le 15 avril prochain. À cette date, nous saurons si l'arrêté interdisant les rassemblements est prolongé et, si oui, pour combien de temps. Mais au vu de l’évolution de la crise sanitaire et de l’annulation de grands événements sportifs et culturels, la prochaine édition du festival devient très incertaine. Même s’il y a un déconfinement, les  événements comme le nôtre qui rassemblent des milliers de personnes sur plusieurs jours seront sans doute les derniers à être à nouveau autorisés.
 

Vous n’envisagez pas tout de même une version allégée plus tard dans l’été ?

 
Non. Pas question de créer de la frustration chez les festivaliers. Alors que la billetterie affiche complet, il n'est pas envisageable de choisir parmi les spectateurs qui ont leur place. Notre ambition, c’est d’assurer chaque année un festival dans sa forme actuelle. C’est que nous ambitionnons pour les prochaines années malgré la crise sanitaire et les dommages collatéraux pour notre organisation.
 

La situation financière du festival pourrait-elle être fragilisée ?

 
Nous ne sommes pas subventionnés. Du coup, chaque euro qui sera dépensé doit être pensé. C’est pourquoi le 15 avril prochain nous devrons « trancher » sur l’édition 2020. Sur 17 millions d’euros de budget, nous avons déjà engagé 1,5 million d’euros qui correspondent aux frais de structures (salaires, loyers, achat de matériel).
Pour le moment, pas question d’engager d’autres lignes budgétaires qui seraient finalement perdues selon l'évolution de la situation. Cette décision nous permettra de mieux rebondir l’année prochaine si besoin est.
Dans le contexte actuel, la priorité est d’assurer la pérennité du festival.
Pour continuer avec toutes les équipes qui se mobilisent avec les Charrues toute l'année. Pour continuer à faire rêver les festivaliers et à faire rayonner le territoire.
 

Et les assurances ? 

 
Comme beaucoup de festivals, nous sommes assurés pour les quatre jours. Mais les pandémies ne sont pas prévues dans les contrats. La prolongation de l’interdiction des grands rassemblements permettra peut-être, si le cas de force majeure est retenu, de négocier certaines choses.

 
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