C'est un feuilleton qui tient l'Europe en haleine depuis plus de deux ans. Après le rejet par les députés britanniques de l'accord sur le Brexit, la première ministre Theresa May doit proposer de nouvelles options. Dans les régions françaises les plus concernées, on se prépare à toute éventualité.
Quelques jours seulement après le rejet par les députés britanniques de l'accord européen sur le Brexit, la France annonce une série de mesures pour se préparer à l'éventualité d'une sortie sans accord. 50 millions d'euros vont être débloqués pour la réalisation des travaux nécessaires au rétablissement des contrôles aux frontières d'ici au 29 mars, date théorique de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. En première ligne, les ports de la Manche et du Nord comme celui de Calais, où 6 millions d'euros ont déjà été investis pour anticiper les nouvelles obligations en matière de contrôles douaniers et vétérinaires.
Un délai pour permettre aux Britanniques de France de régulariser leur situation
Autre volet du plan annoncé ce jeudi par le premier ministre Edouard Philippe, le sort des 200 000 Britanniques (sources consulaires) qui vivent actuellement en France. Un délai d'un an pourrait leur être accordé pour régulariser leur situation, sous réserve toutefois que les 300 000 Français expatriés au Royaume-Uni bénéficient de la même indulgence. Cette ordonnance, qui sera présentée dans les trois semaines à venir en conseil des ministres, devrait être un vrai soulagement pour ces Anglais installés, parfois depuis de longues années, dans nos régions.
Des demandes de naturalisation en forte hausse
En 2017, derniers chiffres disponibles, 1518 citoyens britanniques ont demandé la nationalité française contre 439 seulement en 2016. Une tendance qui devrait se confirmer voire s'accentuer pour 2018. Après Paris et l'Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie sont les deux terres d'élection favorites des sujets de Sa gracieuse Majesté à la recherche d'un certain art de vivre.
