Cérémonie en mémoire des résistants déportés

Des plaques ont été dévoilées au mémorial du musée de la Résistance à Lorris (Loiret). Les enfants de trois résistants déportés étaient présents pour leur rendre hommage et honorer la mémoire de leurs pères : André Meert, Henri Ledroit et Roger Malpeyre. 

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Des plaques à leur nom ont été dévoilées par leurs enfants. Pendant que la Marseillaise était entonnée, émus, ils ont rendus hommage à leurs pères. Cette cérémonie de mémoire s'est déroulée, ce dimanche,  au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris (Loiret). L’objectif : rendre hommage à des résistants déportés pendant la guerre.

Trois plaques ont été dévoilées et inaugurées :
- Celle d’André Meert, résistant de la Chapelle sur Aveyron, déporté à Buchenwald et mort en déportation. Entré en résistance en 1940, il a aidé des soldats qui voulaient fuir le STO pour les faire travailler dans sa ferme, à  sortir de la caserne de Montargis. Il a fait du parachutage et du sabotage de chemins de fer lors d’une embuscade à Châtillon Coligny le 29 juillet 1944. Il a été arêté et amené au siège de la Gestapo à Montargis puis à la prison allemande d’Orléans pour enfin, être déporté. Il a décédé à Buchenwald en 1944 à l’âge de 26 ans.
- Celle de Henri Ledroit, résistant déporté à Mauthausen. Libéré et décédé en mai 2013
- Celle de Roger Malpeyre, résistant emprisonné en Italie puis engagé dans la résistance italienne. Il vivait à Saint-Jean-de-la-Ruelle dans le Loiret. Il est décédé en 1991.


Les enfants de ces trois déportés étaient présents à la cérémonie et au dépôt de gerbe. Ils ont lu des extraits de journaux de guerres ou de lettres de leurs pères, dans lesquels ces derniers avaient décris la barbarie nazie des camps. Des lectures très émouvantes.

André Mulier, 92 ans a tenu à être présent à cette cérémonie. Il a connu la plupart de ces résistants déportés car il était président de l’Association des résistants déportés du Loiret. Lui-même a été déporté à Buchenwald et Langenstein. Il a écrit un livre en 2013 «Vingt-trois mois dans les camps nazis » .  Il vivait à Pithiviers. A 20 ans, il a travaillé dans une usine parisienne où on fabriquait des hydravions pour les allemands. Il sabotait les réservoirs et les flotteurs. C’est dans l’usine qu’un réseau de résistance l’a repéré et l’a recruté. Il a été arrêté le 24 mai 1943 puis déporté. A sa sortie de camps, il pesait 45 kilos. Il a quitté Buchenwald à la libération. Depuis, il témoigne dans des collèges et des cérémonies.

 

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