Affaire Jacqueline Sauvage : le comité de soutien réduit son activité publique, la manifestation du 10 septembre annulée

Le tribunal d'application des peines de Melun a refusé une libération conditionnelle à Jacqueline Sauvage, notamment en raison de "la médiatisation des faits".

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Le comité de soutien à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, a décidé de réduire son activité publique après la décision, le 12 août, du tribunal d'application des peines lui refusant une libération conditionnelle.


Un argument de "sur-médiatisation"

Dans ses motivations de refus, le TAP avait notamment évoqué "la médiatisation des faits" qui aurait enfermé psychologiquement Mme Sauvage dans ce statut de victime. C'est cet argument de "sur-médiatisation" qui a amené le comité à réduire ses actions.

"C'est la raison pour laquelle nous avons décidé, pour laisser les magistrats prendre leur décision en toute sérénité et par respect pour Jacqueline (...) de ne plus faire aucune déclaration à la presse. Nous nous sommes engagées à ne plus répondre aux interviews et à ne plus apparaître sur les plateaux de télévision à ce sujet", écrit, dans un communiqué, Eva Darlan, représentante du comité de soutien des personnalités à Jacqueline Sauvage.


"Nous restons cependant vigilantes". "De la même façon, dans cet esprit de recul médiatique, nous annulons le rassemblement prévu le 10 septembre" à Paris. "Nous nous retrouverons lors du prononcé de l'appel", précise le texte. Seule action maintenue, la pétition lancée le 13 août dernier, au lendemain du rejet de cette demande de libération conditionnelle. "Nous restons cependant vigilantes et encourageons les signatures de la pétition pour soutenir Jacqueline", indique le communiqué. Lundi soir peu après 19 heures, cette pétition avait recueilli plus de 242.000 signatures.

Le parquet va faire appel de la décision du TAP, de même que Jacqueline Sauvage, 68 ans, qui a été condamnée à deux reprises, pour ce meurtre commis en 2012, à 10 ans de prison ferme: une première fois par la cour d'assises du Loiret, en octobre 2014, et une seconde fois par celle du Loir-et-Cher, en décembre 2015. Le président François Hollande lui avait accordé le 31 janvier une grâce "partielle", notamment de la période de sûreté, ce qui lui avait permis de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
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