Deux films en Compétition Officielle, deux sélectionnés à la Semaine de la Critique, un à la Quinzaine des cinéastes… Plusieurs films aidés par la région sont présentés à l'édition 2024 du Festival de Cannes.
Le long-métrage "All we imagine as light" figure parmi les 22 films de la sélection officielle du Festival de Cannes. Produit par la société orléanaise Petit Chaos, il est en compétition avec des longs-métrages réalisés par les plus grands noms du cinéma, Francis Ford Coppola, David Cronenberg, Christophe Honoré ou encore Jacques Audiard. La compétition s’annonce âpre, mais la sélection dans l’un des plus grands festivals de cinéma est en soi une récompense. Autre film sélectionné dans la catégorie court-métrage, le film d’animation "Les belles cicatrices" est lui produit par la société tourangelle Balade sauvage.
"Un fait rarissime"
Deux films à la Semaine de la Critique, un à la Quinzaine des Cinéastes, un à l’ACID, cette année, six films* sélectionnés à Cannes ont été soutenus par la région Centre-Val de Loire via l'agence Ciclic.
"Autant de films, c’est un fait rarissime" se félicite l’agence. L’an dernier, Ciclic a appuyé 132 projets. Aide à l’écriture, au développement, accueil de tournage, la structure publique soutient activement depuis 2012 la création audiovisuelle en région et revendique ses retombées sur l'activité économique.
"L’activité de la filière pèse sur l’ensemble de l’économie du Centre-Val de Loire" explique Pierre Dallois, responsable de la création à Ciclic. "40% de retombées pour le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, 17% pour la logistique et la location de matériels, 14% pour les décors et 29 % concernent directement l’emploi de techniciens, de comédiens et de figurants".
Une visibilité à l'international
La sélection à Cannes de six films produits en région offre une visibilité exceptionnelle à l’action de Ciclic. Si en plus, l’un des films revient primé, c’est encore mieux. Ce fut le cas en 2017 du long-métrage tourné à Orléans, "120 battements par minute". Le film fut récompensé du Grand Prix au Festival de cinéma.
En 1998, c’est le film d'Erik Zonca "La vie rêvée de anges" tourné en partie en Indre-et-Loire qui recevait les honneurs de la croisette. À l’époque, Ciclic s’appelait APCVL pour Atelier de production Centre-Val de Loire. Il venait de soutenir l’un de ses tout premiers projets cinématographiques. Le double Prix d’interprétation attribué à Natacha Régnier et à Élodie Bouchez allait permettre à l’agence d'asseoir son engagement en faveur de la production cinématographique.
>> retour sur le Festival de Cannes 1998. Avec Philippe Germain, directeur de l’APCVL.
*Les six films sélectionnés
EN COMPÉTITION EN SÉLECTION OFFICIELLE
- ALL WE IMAGINE AS LIGHT de Payal Kapadia produit par Petit Chaos (société basée à Orléans, 45). Long-métrage.
Le parcours de Prabha, une infirmière de Mumbai empêtrée dans un mariage arrangé avec un homme parti vivre à l’étranger. Anu sa jeune colocataire, cherche un endroit où elle pourra enfin faire l’amour avec son amoureux. Les deux femmes se rendent dans une ville côtière. Là-bas, une forêt tropicale mystique deviendra le lieu où leurs rêves et leurs désirs deviennent réalité.
- LES BELLES CICATRICES de Raphaël Jouzeau produit par Balade Sauvage Productions (société basée à Tours, 37). Court-métrage d’animation – 15’
Gaspard aime toujours Leïla. Un mois après qu’elle l’ait quitté, ils se retrouvent dans un bar bondé. Alors que le rendez-vous tourne mal et qu’il sent les larmes monter, Gaspard se réfugie sous la nappe. Loin des regards et plus près des souvenirs.
> Bande annonce
SEMAINE DE LA CRITIQUE
- ALAZAR de Hailu Lemma Beza produit par la société régionale Les Cigognes films (société basée à Saint-Eliph, 28). Court-métrage – 35’. En sélection et en compétition.
Éthiopie de nos jours. L'exode d'une communauté paysanne frappée par la sécheresse est interrompu quand le corps du patriarche d'une famille importante disparait de sa tombe. Tessema, son fils, commence à douter de la version officielle de l'église qui le présente comme un signe divin. Il se lance alors dans sa propre enquête.
- LA MER AU LOIN de Said Hamich produit par Barney production.
Long-métrage – 1h52. En sélection et en séance spéciale.
Nour, 27 ans, a émigré clandestinement à Marseille. Avec ses amis, il vit de petits trafics et mène une vie marginale et festive… Mais sa rencontre avec Serge, un flic charismatique et imprévisible, et sa femme Noémie, va bouleverser son existence. De 1990 à 2000, Nour aime, vieillit et se raccroche à ses rêves.
QUINZAINE DES CINEASTES
- APRES LE SOLEIL (After the sun) de Rayane MCIRDI produit par Malfamé (société basée à Tours, 37). Court-métrage – 23’.
Dans les années 1980, au départ d’Asnières-sur-Seine, une famille prend la route en van pour Marseille et son mythique ferry pour l’Algérie, d’où elle a immigré. Lydia passe pour la première fois un été sans sa grande soeur, tout juste mariée, tandis que son père promet à ses enfants la découverte d’un pays fabuleux dont il est nostalgique.
ACID
- UN PAYS EN FLAMMES de Mona Convert, produit par Triptyque films (société basée à Orléans, 45).
Long-métrage –71’
Dans la forêt landaise, une famille se transmet, de génération en génération, les secrets du feu. Sous les yeux des animaux, les jours et les nuits se succèdent. Le père, Patrick, mange de l’herbe. La fille, Margot, explose. L’enfant, Jean, programme des bouquets de lucioles.