Dans le Cher, une ancienne résistante centenaire accueillie en héroïne pour les voeux du maire

Le village de Graçay, dans le Cher, a reçu une invitée de marque pour les voeux du maire. Madeleine Raveaux, 100 ans, fut un agent de liaison pour la résistance lors de la Seconde guerre mondiale.

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"Ça fait chaud au coeur !" Voilà des décennies que Madeleine Raveaux n'était pas revenue. Avec cent printemps derrière elle, Madeleine était de retour ce 18 janvier dans le village qui l'a vue naître. A l'époque, sa famille tient un café à Coulon, un hameau tout proche aujourd'hui intégré à la commune de Graçay. Lorsque la guerre éclate et que la moitié de la France se retrouve occupée, la ligne de démarcation passe à seulement 25 kilomètres de là, à Vierzon.

En novembre 1942, les Allemands envahissent la zone dite "libre", au sud de la ligne de démarcation. Dès la fin de l'année suivante, le Café de la laiterie devient un haut-lieu de la résistance dans l'Indre et le Cher. A 24 ans, Madeleine ravitaille les groupes de francs-tireurs et partisans de Dun-le-Poëlier, fait passer des messages aux résistants et signale les zones de parachutage aux avions alliés en tant qu'agent de liaison.
 

Une robe de soie parée à toutes les chutes

Accompagnée par ses enfants, Madeleine a été reçue en héroïne à Graçay, où elle a reçue la médaille d'honneur. Pour ce pélerinage, elle a de son côté ramené ses propres souvenirs, comme une belle robe en soie... de parachute !

Il venait de faire sauter le pont de Reuilly au-dessus de l'Arnon. Elle passait par le café familial transformé en base d'opérations. Raymond et Madeleine se rencontrent en 1943 et se marient deux ans plus tard. "A l'époque il n'y avait pas beaucoup de tissu", rappelle Madeleine. Faute d'avoir de quoi acheter une robe neuve à cause des terribles restrictions de la guerre, elle récupère la toile du parachute d'un aviateur britannique, que ses parents ont sauvé et recueilli en 1944.

Après la guerre, le rôle des femmes a été largement occulté, notamment dans la résistance. Le retour de Madeleine Raveaux dans le village qu'elle a aidé à libérer en 1944, c'est pour l'intéressée "un bonheur, une récompense". C'est aussi un hommage à toutes ces soldates inconnues.
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