Catastrophe ferroviaire de Brétigny : le parquet d'Evry demande un procès pour "homicides et blessures involontaires"

En 2013, un train reliant Limoges à Paris en passant par Bourges a déraillé lors de son arrivée en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). La catastrophe ferroviaire avait fait sept morts et des dizaines de blessés parmi lesquels des Berrichons et des Loirétains. 

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Le parquet d'Evry a requis, ce vendredi 22 novembre, un procès pour "homicides et blessures involontaires" à l'encontre de la SNCF et d'un cheminot, six ans après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés. Le cheminot était à la tête d'une brigade chargée de l'inspection des voies au moment du déraillement, en juillet 2013. C'est lui qui avait réalisé la dernière inspection, huit jours avant la catastrophe. Il revient désormais aux juges d'instruction de décider de les renvoyer ou non devant le tribunal correctionnel.
 

En cause "la vétusté" des rails selon un rapport d'experts

La catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge a été causée par la "vétusté" des rails, et non pas par un défaut imprévisible de l'acier, selon une nouvelle expertise métallurgique parue en juillet 2018. L'expert écrivait à l'époque que les fissures observées sur l'aiguillage qui a provoqué le déraillement "proviennent d'un ensemble de désordres sur la TJD (l'aiguillage, ndlr) (manques de pièces, desserrages, danses des bois...) qui témoignent d'une certaine vétusté des différents éléments en présence". 

"C'est cet ensemble de désordres qui, associé aux sollicitations en service (passages de trains), a provoqué l'amorçage et la propagation des fissures", ajoutait-t'il.
"Aujourd'hui le système de défense de la SNCF s'écroule", avait alors lâché Thierry Gomes, président de l'association Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny (EDVCB) et habitant à Ingré dans le Loiret. 

Depuis la catastrophe, les experts judiciaires ont constamment expliqué la catastrophe par un défaut de maintenance alors que la SNCF a privilégié le scénario d'une fissuration rapide, brutale et imprévisible.


► La gare de Bretigny dans l'Essonne
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