Deux policiers municipaux de Bourges sont en garde à vue après l'ouverture d'une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident de scooter de deux jeunes pendant leur interpellation.
Le pronostic vital d'un conducteur de scooter, qui a chuté après avoir refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de police lundi soir à Bourges, est toujours engagé selon la procureure de Bourges.
L'accident est survenu ce lundi à 23H30 lorsque la police municipale a tenté d'effectuer un contrôle de deux jeunes âgés de 22 et 20 ans, qui circulaient sur un scooter, sans casque et sans plaque d'immatriculation, ont détaillé des sources policières.
"Face au refus d'obtempérer", la police municipale a dépassé le deux-roues et "fait usage d'un pulvérisateur de gaz lacrymogène à la hauteur" des deux jeunes hommes, qui ont chuté, a précisé une source policière.
La procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo, qui a annoncé auprès de l'AFP l'ouverture d'une enquête "pour vérifier les circonstances de l'accident", estimait mardi soir qu'"il était encore trop tôt pour savoir si le tir de gaz lacrymogène" était à l'origine de l'accident.
Les policiers municipaux reconnaissent avoir fait usage d'un gaz lacrymogène
Les deux policiers municipaux impliqués, "n'ont pas activé leurs caméras-piétons" lors de l'interpellation, selon une source policière citée par l'AFP.
Selon le maire de Bourges Yann Galut, les deux policiers ont été placés en garde à vue. Ils reconnaissent avoir fait usage d'un gaz lacrymogène, mais réfutent avoir engagé une course poursuite avec le conducteur du scooter.
À la suite de leur chute, les deux jeunes ont été transportés à l'hôpital par les secours.