La méthode révolutionnaire chez l'usine de sirops Monin pour faire des économies d'eau !

Une méthode révolutionnaire est en développement dans l'usine Monin près de Bourges. C'est une première en France. Le fabricant de sirop mise sur la fin du gaspillage de ses eaux au sein de ses usines.

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"Le zéro rejet en industrie agroalimentaire" c'est le grand défi qui anime actuellement l'une des usines Monin installée à Bourges. Intitulé ZEUS, le projet s'inscrit dans le programme Life de la Commission Européenne associée à l'entreprise française. Un coût total de 6,5 M d’euros pour la mise en œuvre de l’outil, dont 4,5 M financé par la maison Monin, qui produit 60 millions de bouteilles de sirop par an. 

Un enjeu environnemental

38 000 mètres cubes d'eau. C'est la quantité qui était jusqu'alors rejetée chaque année par la seule usine de Bourges. L'objectif est de tout réutiliser pour que plus aucun effluent ne soit rejeté en station d'épuration. Dans ce cercle vertueux, s'ajoutent également une récupération totale de la charge organique (sucre) et une nette diminution de la consommation d'eau potable (- 68%). 

À terme, les usines Monin au nombre de 8 dans le monde (France, États-Unis, Brésil, Inde, Malaisie) seront équipées de ce système. Ce qui pourrait inspirer d'autres grandes marques, comme Nestlé ou LVMH qui se sont déjà renseignées. 

Comment ça marche ? 

Le procédé mis en place est une première en France. Dans le Cher, une unité de réutilisation d'eau basée sur le principe de filtration a été installée. "Ça concerne principalement les eaux de lavages qu’on utilisait entre chaque fabrication de sirop" nous explique Ludovic Lanouguere, Chef de projet ZEUS Monin. "En 2 étapes de filtration, on concentre le sucre dans une fraction liquide plus petite et on produit une eau apte au contact alimentaire". 

La première étape, appelée "Micro filtration". Permet de retenir tous les résidus tels que des matières solides en suspension, qui provoquent le trouble de l'eau. La deuxième étape, dite de la "Nano filtration" vise elle les particules infiniment plus petites. Elle se combine au processus "d'osmose inverse". Une technique qui consiste à faire passer l'eau dans une membrane. Enfin, pour les résidus chargés en sucre, ils seront absorbés par un méthaniseur de gaz vert. 

Pour autant, ces eaux devenues propres, ne seront pas destinées à la mise en bouteille et à la consommation. Ces eaux seront notamment réutilisées à des fins de nettoyage au sein de l'usine berruyère.

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