Maltraitance : un tigre blanc et quatre lions saisis dans un cirque du Cher

Cinq fauves dont quatre lions et un tigre blanc ont été saisis par le parquet de Bourges ce lundi 10 juillet dans un cirque installé sur le stade de Santranges. Les félins sont aujourd'hui placés dans un centre dédié.

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Inédit pour la région Centre-Val de Loire, ce lundi 10 juillet, cinq fauves ont été saisis à Santranges. Le cirque stationnait depuis le 18 juin sur le stade de la ville, une plainte a été déposée par la municipalité pour occupation illicite du territoire.

"Plusieurs infractions délictuelles ont été relevées et ont conduit à la saisie de quatre lions et d'un tigre blanc en vue de leur placement dans un centre de soins dûment autorisé et adapté à leur bien-être", indique l'Office Français de la Biodiversité du Cher dans un communiqué de presse.

Plus de quarante gendarmes de la compagnie de Bourges sont intervenus pour des infractions de droits communs de la part des propriétaires du cirque, accompagnés par l'OFB pour procéder au contrôle des félins détenus par ce cirque. Même si l'établissement était tout à fait en droit de détenir et d'élever ces animaux car il détenait des autorisations à la fois administratives pour présenter ces félins au public ainsi qu'un certificat de capacité à jour, plusieurs fauves n'étaient pas en règle.

"Certains animaux n'étaient pas pucés, donc le cirque n'était pas en mesure de tracer l'originalité légale de certains de ces cinq félins." précise Jean-Noël Rieffel, directeur régional de l’OFB. 

De possibles infractions au code de l'environnement

Lorsque les inspecteurs de l'environnement de l'OFB sont intervenus pour contrôler le bien-être des animaux, le résultat est sans appel. Animaux non pucés, défauts d'origines, absence de cage de détente qui permet aux animaux d'avoir plus de place pour se mouvoir.

Les fauves sont immédiatement saisis par le parquet de Bourges en présence des gendarmes. Jean-Noël Rieffel est rassuré. "On les a vite alertés, ce qui a permis avec l'appui de vétérinaires spécialisés dans la faune sauvage d'anesthésier les animaux et de faire un examen clinique détaillé pour voir s’ils étaient en bonne santé. Nous aurons vite les résultats." 

Les cinq animaux sont aujourd'hui placés dans un centre qui a la capacité de les prendre en charge et de s'assurer de leur bonne santé. "Après avoir été placés en quarantaine, ils ont ce mardi été relâchés et s'acclimatent plutôt bien." affirme le directeur. Le tigre blanc en particulier n'était pas en "très bon état de santé", maladie d'origine naturelle ou condition de détentions inadaptés ? Les examens biologiques apporteront les réponses.

Une investigation judiciaire en cours

"Des analyses génétiques vont être lancées pour retrouver l'origine de ces animaux qui ne sont pas pucés." Les trafics de grands félins existent depuis longtemps, même si "c'est une première pour le Cher". Un énorme réseau est présent en Europe de l'est d'après Jean-Noël Rieffel, notamment en Tchéquie et Pologne qui fournissent les animaux, potentiellement prélevés dans la nature, qui sont ensuite gratifiés aux cirques. "L'objectif est de remonter jusqu'à une éventuelle filière qui aurait fourni ces animaux de manière illégale à ce cirque."

Alors que les animaux sauvages seront interdits dans les cirques au 1er décembre 2028 suite à des cas de maltraitances et d'intracabilités des animaux, l'action de l'Office Français de la Biodiversité s'inscrit dans cette lignée. Des équidés ont été retrouvés dans le cirque de Santranges et l'organisme suit cette affaire de près. "À première vue il n'y avait pas de souci de bien-être animal sur ces espèces-là, mais l'investigation se poursuit."

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