"Ça n'arrivait pas il y a dix ans" : un arbitre agressé lors d'un match de football porte plainte

Ce dimanche 9 avril, dans le Cher, l'arbitre d'un match de football a été la cible d'un violent coup de tête. C'est la troisième agression physique contre un arbitre depuis le début de la saison. L'homme a porté plainte.

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Le phénomène se répète depuis le début de la saison. Jérémy Chrestia, arbitre de la demi-finale la Coupe Feigenbium entre les équipes de réserve de Fussy/Saint-Martin/Vignoux et de la Chapelle-Saint-Ursin, a été victime d'un coup de tête de la part d'un joueur de Fussy.

Match arrêté

Son équipe menée 1-0, le joueur a d'abord été averti d'un carton jaune pour une faute sportive, et il était déjà très virulent. Dans la foulée, il a essayé de mettre un coup de tête à un joueur adverse. L'arbitre de la rencontre voit ce geste et se rend vers lui pour lui adresser un carton rouge.

Le joueur de Fussy dégoupille alors et s'en prend à Jérémy Chrestia, 30 ans et arbitre depuis trois ans. "Il me met un coup de tête alors que je faisais un pas de coté", assure-t-il. L'arbitre, qui saignait au niveau de la pommette droite et de la lèvre, a décidé d'arrêter la rencontre renvoyant les deux équipes aux vestiaires.

Comportement exemplaire des dirigeants

Le joueur en question n'était pas en accord avec certaines décisions arbitrales mais il n'y avait pas vraiment de tension dans la rencontre selon l'arbitre : "Les capitaines et dirigeants avaient un comportement exemplaire", affirme Jérémy Chrestia.

Ça n'arrivait pas il y a dix ans

Jérémy Chrestia

Jérémy Chrestia a déposé plainte hier et avait des rendez-vous médicaux ce mardi 11 avril pour déterminer une éventuelle incapacité de travail (ITT). Il arbitrera de nouveau une rencontre dès ce week-end, "il faut reprendre tout de suite et montrer que malgré ça, on restera".

"Sans arbitre, il n'y aurait pas de match", déclare t-il. Des épisodes de violences à répétition qui ne vont pas arranger le problème du manque d'arbitres : "Ca ne donne pas envie aux jeunes arbitres de continuer dans cette voie", regrette Jérémy Chrestia.

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