Soixante-dix postes d'enseignants vont être supprimés dans la Région, dont dix-neuf rien que dans le département du Cher, particulièrement touché. Nombreux sont les manifestants à s'être rendus devant les grilles de préfecture ce lundi, où se tenait le conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN).
"Non à la fermeture d'une classe !", "C.A.D. Classe à défendre." Ces mots affichent la couleur sur les pancartes des parents d'élèves ainsi que devant la façade de l'école maternelle Bourgneuf, située à Vierzon, dans le département du Cher.
L'une des classes de l'établissement compte parmi les trois classes vierzonnaises qui devront fermer à la rentrée. Selon nos confrères de France Bleu Berry, trente-une classes seront fermées à la rentrée de septembre prochain dans le département du Cher.
Une dizaine de parents mobilisés ont pu rejoindre une manifestation organisée ce lundi après-midi devant la préfecture, à Bourges, acheminés par un mini-bus spécialement affrété par la mairie de Vierzon.
Actuellement, il y a quatre classes d'environ dix-neuf élèves, ce qui est parfait pour l'enseignement
Rachel Paravicini, représentante des parents d'élèves de l'école Bourgneufauprès de France 3 Centre-Val de Loire
"Actuellement, il y a quatre classes d'environ dix-neuf élèves, ce qui est parfait pour l'enseignement. Les institutrices nous l'ont confirmé", rappelle Rachel Paravicini, représentante des parents d'élèves de l'école Bourgneuf.
Elle insiste notamment sur la présence d'élèves en difficulté au sein de l'école, nécessitant alors "un suivi particulier". Un effectif raisonnable par classe serait plus favorable à leur apprentissage.
À quelques minutes du départ du mini-bus, la maire communiste de Vierzon Corinne Ollivier réitère son soutien aux parents d'élèves. "Nous perdons en qualité d'enseignement. Sur des classes de petites sections de maternelle ou d'écoles primaires, il est vrai qu'il est important d'acquérir les bonnes bases. Quand il y a trop d'enfants, nous savons pertinemment qu'il y en a qui restent sur le bas côté", regrette-elle.
"Toute l'équipe pédagogique va payer les pots cassés"
Sur la place Marcel Plaisant de Bourges, une quarantaine de manifestants étaient mobilisés sous les fenêtres de la préfecture, selon nos confrères de France Bleu Berry, où se déroulait le Conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN). "Touche pas à mon école", "Ecole en danger", peut-on lire sur les écriteaux brandis par le corps enseignant.
Parmi eux, Stéphanie Chamignon, déplore un nombre d'élèves par classe plus important, se traduisant notamment par "plusieurs niveaux dans la même classe". Avant d'ajouter : "Un environnement très compliqué pour les enseignants, pour les élèves et puis pour les parents aussi. Toute l'équipe pédagogique va payer les pots cassés".
Un environnement très compliqué pour les enseignants, pour les élèves et puis pour les parents aussi
Stéphanie Chamignon, professeure des écoles et secrétaire départementale UNSAauprès de France 3 Centre-Val de Loire
À l'échelle du département, ces fermetures de classes représentent près de dix-neuf postes des soixante dix-neuf supprimés dans l'académie d'Orléans-Tours. "C'est énorme", regrette le co-secrétaire départemental FSU du Cher Kévin Dupleix. "Hélas, cela nous rappelle de très mauvais souvenirs, soit la dernière année du mandat du président Sarkozy", se désole-t-il. Une nouvelle réunion aura lieu en septembre pour quelques ajustements.