Ce mercredi 3 mai 2023, une jeune gendarme de 25 ans a été retrouvée morte dans son logement de fonction au sein de la caserne de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, après s'être suicidée avec son arme de service.
Le mercredi 3 mai 2023 restera gravé dans les mémoires à la caserne de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond, dans le département du Cher. Une jeune gendarme de 25 ans a été retrouvée sans vie dans son logement de fonction, après s'être suicidée à l'aide de son arme de service. La militaire était en poste depuis deux ans au sein de cette unité.
Immédiatement après la découverte du corps, la procureure de la République de Bourges, Céline Visiedo, a ouvert une enquête afin de déterminer les causes du décès. Les premiers éléments communiqués à France 3 ne laissent pas apparaître de problème lié à la hiérarchie. La jeune femme n'a laissé aucune lettre expliquant son geste, et vivait seule dans son logement de fonction.
Deux suicides en moins d'un an
Face à cette tragédie, la gendarmerie a mis en place une cellule psychologique pour accompagner les personnes affectées. Les collègues de la jeune gendarme, ainsi que l'ensemble du personnel de la caserne, ont exprimé leur profonde tristesse et leur choc face à cette nouvelle.
Cette caserne a déjà été touchée par un drame similaire dans le passé. En 2013, un lieutenant qui dirigeait la communauté de brigades de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond avait également mis fin à ses jours, alertant à l'époque sur un "climat délétère" au sein de la gendarmerie nationale.
Plus récemment en septembre 2022, un gendarme adjoint volontaire de 21 ans de la brigade de gendarmerie de Saint-Martin-d'Auxigny dans le Cher s'était également suicidé avec son arme de service lors de sa prise de service.
En 2022, plus d'une quinzaine de gendarmes se sont suicidés à travers la France. En cause : divers facteurs liées à la violence du métier et à la pression de la notation. Ce nouveau drame soulève une nouvelle fois la question de la prise en charge de la souffrance psychologique des personnels de la gendarmerie.
Face au risque de suicide, des portes de sortie existent, pour les personnes qui souffrent de pensées suicidaires comme pour leur entourage. La première nécessité est de pouvoir s'exprimer et demander de l'aide, et pour cela un certain nombre de numéros sont disponibles, recommandés par le ministère de la Santé, notamment :
- SOS Amitié Centre-Val de Loire :
Service d’écoute destiné à accueillir la parole de celles et ceux qui, à un moment de leur vie, traversent une période difficile.
Permanence d’écoute téléphonique 24h/24, 7j/7.
Permanence d’écoute par tchat tous les soirs de 19 h à 23 h ou par mail (réponse sous 48h maximum). Tél. : 02 38 62 22 22 - Suicide Ecoute :
Ecoute des personnes confrontées au suicide.
Permanence d’écoute téléphonique 24h/24, 7j/7.
Tél. : 01 45 39 40 00
Site Internet : www.suicide-ecoute.fr.